Le paiement sans contact peine à se généraliser en France
La rumeur a la peau dure. On dit que le système peut être piraté. "Un fantasme", selon le représentant des banques françaises, Bruno de Laage, à la tête du groupement des cartes bancaires. "Nous avons testé ces sites pirates. On ne peut pas capter le cryptogramme visuel nécessaire pour payer sur tous les sites en France. Aujourd’hui nous ne constatons pas de développement de la fraude qui reste exactement au même niveau, c’est-à-dire 0,01% du total des transactions ", affirme-t-il.
"C’est plus risqué aujourd’hui de signer un chèque" (Axelle Lemaire)
Chaque achat est limité à 20 euros, l’ensemble des emplettes bloquées à 100 euros maximum et les banques s’engagent à rembourser les sommes éventuellement dérobées. On n’a pas fait mieux, selon la secrétaire d’Etat chargée du numérique, Axelle Lemaire. "C’est plus risqué aujourd’hui de signer un chèque que d’utiliser un paiement sans contact. J’aimerais dans les taxis par exemple que l’on puisse payer une course à moins de 20 euros de cette manière ", indique la ministre.
Mais les commerçants français sont sous-équipés avec, à peine, un terminal sans contact sur cinq. Il y a pourtant des avantages, explique Philippe Joguet de la fédération du commerce et de la distribution. "La durée du paiement, grâce au sans contact, est réduite par trois. On passe de 45 secondes à 15 secondes. C’est vraiment très appréciable pour le consommateur qui est dans la file d’attente et pour le commerçant qui voit ses coûts baisser en même temps que la satisfaction de son client augmenter ", souligne-t-il.
Les banques françaises assurent, de leurs côtés, que 100% des clients auront leur une carte sans contact fin 2016.
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