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Le marché immobilier au ralenti

Le net ralentissement de l’immobilier en France se confirme. L’effondrement des ventes de logements neufs au premier trimestre et une chute du nombre des mises en chantier font redouter aux professionnels un affaissement du marché. France Info fait le point toute la journée avec des reportages en régions et répond à vos questions avec ses invités l'agent immobilier Stéphane Plaza et Bernard Cadeau président d'ORPI-agenceN°1…
Article rédigé par franceinfo
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Les ventes de logements neufs ont chuté de 27,9% sur un an au premier trimestre, selon les derniers chiffres du ministère de l’Ecologie. Cette baisse qui a affecté 12 des 22 régions de la France métropolitaine, est vertigineuse en Auvergne (-67,9%), en Lorraine (-68,4%) et dans le Limousin (-64,8%).

"L’accession à la propriété des ménages a également chuté, ce qui est un phénomène nouveau et plus inquiétant", relève Michel Mouillart, professeur d’économie à l’université Paris-X-Nanterre.

Même morosité du côté des mises en chantier qui ont baissé entre février et avril de 18,8%, même si elles restent quasi stables sur l’année. Quant aux permis de construire, ils ont reculé de 16,3% sur trois mois. "Le marché du logement s’affaisse", estime Alexandre Mirlicourtois, directeur des études économiques au cabinet Xerfi. "Le neuf est sur la mauvaise pente, l’ancien aussi. L’économie française a perdu un de ses plus fidèles soutiens, notamment en matière de création d’emplois", juge-t-il.

Le secteur immobilier souffre pour plusieurs raisons. Il est plus difficile pour les ménages d’obtenir un crédit en raison de la crise financière. "Les crédits accordés ont baissé de 10% sur le premier trimestre", souligne Michel Mouillart. En outre la hausse des prix de vente s’est poursuivie en 2007, ce qui a refroidi les investisseurs, qui représentaient la moitié des ventes cette année là.

Des agences immobilières commencent donc à fermer leurs portes faute de clients. Profitant d’une période euphorique, avec des prix de l’immobilier qui explosaient un peu partout en France, les agences immobilières se sont multipliées au début des années 2000. "Les cessations d’activité concernent surtout des petites structures indépendantes qui s’étaient crées il y a trois ou quatre ans en profitant du boom de l’immobilier" indique Jean-François Buet, secrétaire général de la Fnaim (Fédération nationale de l’immobilier).

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Caroline Caldier avec agences

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