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Le marché de l'immobilier repart à la hausse

L’activité immobilière des logements anciens repart à la hausse annoncent lundi 29 juin Century 21 et Guy Hoquet, deux grands réseaux d’agences immobilières à travers la publication des chiffres de leurs dernières transactions.
Article rédigé par Leticia Farine
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
  (La baisse des taux d'emprunts ainsi que la diminution des prix de ventes des logements anciens expliquent la reprise de l'activité immobilière selon les réseaux Century 21 et Guy Hoquet.  © Fotolia / Richard Villalon)

Ce lundi matin, deux des leaders français de la franchise immobilière, Century 21 (850 agences et cabinets) ainsi que le groupe Hoquet (480 agences et cabinets) dévoilent à travers des communiqués les chiffres des dernières transactions de leurs réseaux respectifs illustrant un regain du dynamisme de l'activité des logements anciens*. 

Entre janvier et juin 2015, les volumes de vente de logements anciens du groupe Guy Hoquet enregistrent une progression de + 9,4 % par rapport à l’année précédente. Le réseau Century souligne quant à lui une amélioration de + 15,2% sur son nombre de ventes réalisées entre le premier semestre 2014 et le premier semestre 2015.

"Un effet de rebond suite à la loi Alur"

Le groupe Guy Hoquet souligne notamment une nette évolution en avril (+18%) et mai 2015 (+20%) qu’il explique par "effet de rebond suite à la loi Alur  (Accès au Logement et un Urbanisme rénové)".

En effet, la loi Alur du 24 mars 2014 portée par l’ancienne ministre du Logement et de l’égalité des territoires Cécile Duflot avait engendré en mai 2014 un déclin de l’activité en décourageant les ventes avec l’annonce de l’encadrement des loyers. 

Toutefois, les deux réseaux s’accordent pour dire que d’autres facteurs expliquent ce nouveau souffle de l’immobilier. Les deux plus importants étant un fléchissement des prix et des taux de crédits bas.

Une baisse des prix et des taux de crédits bas 

En mai 2015, les prix de l’immobilier marquent un recul au niveau national d’environ 2% sur un an, suivant leur tendance depuis fin 2012. Sur trois ans, le prix moyen au mètre carré a reculé de  5,5% passant de 2623 euros en juillet 2012 à 2479 euros aujourd’hui.

L’Insee note au premier trimestre de 2015 une baisse de 1,9% sur le prix des logements anciens par rapport au même trimestre de 2014. Il faut noter que cette baisse est plus importante pour les appartements (-2,5% sur un an) que pour les maisons (-1,5%).

Parallèlement les taux d’intérêt ont constamment diminué en passant de 3,75% en juillet 2012 à environ 2% au printemps 2015 encourageants de nombreux ménages à concrétiser leurs projets d’achats.

En juin 2015, l’opinion des ménages sur leur "situation financière personnelle passée " est stable selon l’Insee tandis que celle sur leur "situation financière personnelle future " est quasi-stable. Il s'agit des soldes les plus hauts depuis novembre 2010, selon l’institut de sondage. Le retour de la confiance des ménages aurait "joué son rôle dans le retour des acquéreurs mais aussi des vendeurs ", d'après Guy Hoquet. 

L'exception parisienne 

Paris constitue pourtant une exception dans l’Hexagone, le prix au mètre carré s’établissant à 7920 euros en avril 2015, soit une baisse de -2,5% sur an, selon les dernières données des Notaires de Paris-Ile-de-France. Dans la Capitale, cette amélioration des conditions de marché aurait permis aux acquéreurs parisiens d’acheter plus grand.

"La superficie moyenne d’une acquisition augmente ainsi de 2,8m² et le prix moyen d’une transaction retrouve ses plus hauts niveaux atteignant 399 033€ ", constate le réseau Century 21. 

"Dans une France multiple, deux marché se dessinent et s’opposent de plus en plus : l’écart entre Paris et les zones rurales est de 3841 euros par m2 en 2009, il atteint aujourd’hui 5912 euros ", affirme Guy Hoquet confirmant l'exception parisienne. 

Des prévisions mitigées

Cependant, ces chiffres sont à nuancer car selon le réseau Century 21, "la hausse du nombre de transactions a pour corollaire une raréfaction de l’offre de biens sur le marché tandis que l’accroissement de la demande pèse sur les prix qui repartent à la hausse au cours du premier semestre 2015 ". En 2015, "le marché de l’ancien devrait continuer sa progression avec une hausse attendue de plus de 5% des ventes, soutenue par la baisse des prix contenue autour de -2% en moyenne, excepté dans la capitale où les valeurs devraient se maintenir ", prévoit le groupe Guy Hoquet. 

 

Pour Century 21, le regain de dynamisme de l'activité immobilière est "fragile " et dépend essentiellement des bas taux d'intérêts. S'ils venaient à remonter, le réseau ne se fait aucune illusion, "un grand nombre de ménages franchirait à nouveau le seuil d’insolvabilité, sonnant le coup d’arrêt à leurs projets immobiliers ".

*Un logement ancien est un logement qui a déjà fait l’objet d’un transfert de propriété, et ce, quelque soit sa date de construction .

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