Le groupe de produits laitiers Lactalis a lancé mardi une OPA de 3,4 milliards d'euros sur son concurrent Parmalat
Le lancement de l'OPA a été annoncé quelque heures avant une réunion entre le président du Conseil italien et le président français Nicolas Sarkozy visant à apaiser les relations entre les deux pays.
Le français Lactalis possédait déjà 29% du capital de l'Italien.
"Je ne considère pas que cette OPA soit hostile", a déclaré Silvio Berlusconi lors d'une conférence de presse commune à l'occasion du 29e sommet franco-italien.
"Ce qu'a fait Lactalis était la meilleure chose qu'elle puisse faire. La prochaine étape sera sans doute une contre-offre italienne", estime Simone Ragazzi, analyste chez l'italien Centrobanca, qui précise que cette possibilité reste encore floue.
Le prix proposé par Lactalis, qui n'est pas coté en Bourse, représente une prime de 21,3% par rapport au cours de Parmalat des 12 derniers mois, a précisé le groupe français. L'action Parmalat, qui avait été suspendue dans l'attente d'un communiqué, gagnait près de 11% vers 14h00 GMT, à 2,566 euros, se rapprochant du prix proposé. Jeudi, Parmalat a fini à 2,3120 euros à la Bourse de Milan.
Lactalis, groupe basé à Laval (Mayenne) détient des marques comme Lactel, Président, La Laitière ou encore Galbani (Italie).
Le gouvernement italien est très préoccupé des visées des groupes français sur les grandes sociétés italiennes, avec notamment le dossier EDF-Edison et le rachat du joaillier Bulgari par le groupe de luxe LVMH.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.