"Dans la conception d'un cadre macroéconomique nouveau pour un monde nouveau, la balance penchera, au moins un peu, moins en faveur du marché et davantage de l'Etat", a déclaré M. Strauss-Kahn devant des étudiants d'une université de Washington."Le schéma ancien de la mondialisation a beaucoup apporté, en sortant des centaines millions de gens de la pauvreté. Mais cette mondialisation a un côté obscur: un écart vaste et croissant entre les riches et les pauvres", a-t-il poursuivi."Alors que la mondialisation des échanges est associée à une baisse des inégalités, la mondialisation financière, qui est le grand événement des années récentes, les a accrues", a estimé DSK."L'inégalité pourrait avoir été l'une des causes silencieuses de la crise. A plus long terme, une croissance durable va avec une distribution plus équitable des revenus", a-t-il considéré.La croissance mondiale autour de 4,5% en 2011Le directeur général du Fonds monétaire international a déclaré par ailleurs que la croissance économique mondiale devrait s'établir "autour de 4,5% cette année", conformément aux prévisions du FMI en janvier qui tablaient sur 4,4%.Depuis, a indiqué M. Strauss-Kahn, des événements ont introduit une certaine incertitude. Il a cité les troubles politiques dans plusieurs pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, qui ont alimenté la montée des cours du pétrole, et le séisme au Japon le 11 mars."Cette croissance moyenne cache des différences", a-t-il ajouté avant d'évoquer les problèmes budgétaires de l'Europe. "Je suis toujours inquiet de l'éventualité que l'Europe ait une croissance faible dans les années à venir", a-t-il déclaré.