Le coût du logement, facteur de grande pauvreté pour 350 000 ménages en Ile-de-France
Certains ménages de la région n'ont plus les moyens de se nourrir et de s'habiller, une fois le logement (loyer, charges ou emprunt) payé.
Le coût très élevé du logement alimente la grande pauvreté en Ile-de-France. Quelque 350 000 ménages (7%) n'ont pas les moyens de faire face aux dépenses vitales de nourriture et d'habillement tout en assurant celles liées à l'habitation, selon une étude de l'Institut d'aménagement et d'urbanisme, publiée mercredi 26 mars.
140 000 de ces ménages, installés au sein du parc locatif privé, doivent trouver de quoi payer un loyer mensuel moyen de 541 euros, pour un revenu moyen de 826 euros, selon l'étude. Le "reste à vivre" de ces ménages, malgré les aides au logement perçues par 54% d'entre eux, les place sous le seuil de pauvreté, qui est de 589 euros. Près de 126 000 ménages, locataires du parc social, sont dans une situation similaire avec un "reste à vivre" de 414 euros par mois, un seuil considéré comme insuffisant pour s'habiller et se nourrir.
Les propriétaires aussi
76 000 ménages propriétaires de leur logement sont également touchés de plein fouet par cette pauvreté. Car même si 58% d'entre eux ont fini de rembourser leurs emprunts, les charges et travaux d'entretien sont trop importants par rapport à leurs revenus.
La Fondation Abbé Pierre, dans son dernier rapport annuel, affirmait que les situations de mal-logement s'étaient encore aggravées en 2013. Elle estime à plus de 10 millions le nombre de personnes touchées par la crise du logement en France. Le rapport mettait notamment en cause "une hausse non régulée du coût du logement", avec des loyers qui ont augmenté de 55% en 13 ans.
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