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Le Club Med porte plainte contre Tapie, l’AMF enquête

Nouvel épisode dans la guerre des nerfs qui oppose le Club Méditerranée à Bernard Tapie, lequel se pose en repreneur potentiel de cette entreprise qu’il juge mal gérée. Le Club Med porte plainte pour diffusion de fausses informations et manipulation de cours. Le "gendarme" de la bourse enquête…
Article rédigé par franceinfo
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Cela fait à peine plus d’un mois que Bernard Tapie a manifesté publiquement son intérêt pour le Club Med, marque emblématique des vacances des Français. Et depuis, l’ancien patron d’Adidas a savamment distillé dans la presse ses jugements, parfois durs, sur la santé financière de l’entreprise, sa valeur réelle et sa gestion. "Cette boite est gérée n’importe comment", lance notamment Bernard Tapie dans les colonnes de Libération.

Trop, c’est trop.
_ "Les propos de Bernard Tapie, qui n'a eu de cesse de dénigrer la société, sa stratégie, ses collaborateurs et ses dirigeants, ont causé au Club
Méditerranée un préjudice d'image important", peut-on lire dans le communiqué diffusé par l’entreprise. Le Club Med vient donc de déposer plainte contre Bernard Tapie pour "diffusion d'informations fausses et trompeuses et manipulation de cours".

Car, pour le patron du Club, Henri Giscard d’Estaing, la personnalité de Bernard Tapie et l’écho dont il bénéficie dans les médias ont pu induire en erreur certains investisseurs, notamment des petits actionnaires non professionnels. Les "propos contradictoires" de l’homme d’affaire – qui, un jour achète et le lendemain jette l’éponge – auraient fait faire le yoyo au cours Club Med.

Le groupe de loisirs avait déjà saisi il y a un mois l’Autorité des marchés financiers (AMF). Le "gendarme" de la bourse confirme avoir mis ce titre sous "surveillance renforcée".

Le Club Med précise que son chiffre d’affaires du premier semestre s'établit à 724 millions d'euros contre 755 millions d'euros en 2008, soit une "baisse limitée" de
4,2%. Et que son résultat net, "affecté par la crise mondiale et des éléments non récurrents", est en baisse de 22 millions d'euros.

La manipulation de cours et la diffusion d'informations fausses ou trompeuses sont chacune passibles de deux ans d'emprisonnement et d'une amende de 1,5 million d'euros "dont le montant peut être porté au-delà de ce chiffre jusqu'au décuple du montant du profit éventuellement réalisé", selon l'article L465-2 du Code monétaire et financier.

Gilles Halais, avec agences

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