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"Le chiffre d'affaires est divisé par trois" : une semaine avant Pâques, les vendeurs de jouets font grise mine

Les vendeurs de jouets des départements en zone rouge pour le Covid expriment leur incompréhension à quelques jours de Pâques, où ils réalisent 10% de leur chiffre d'affaire, alors que dans ces zones, les commerces non-essentiels devront rester fermés au moins jusqu'au 17 avril.

Article rédigé par Sophie Auvigne
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un enfant devant un magasin de jouets, le 19 décembre 2020. (Illustration) (AURÉLIE LAGAIN / FRANCE-BLEU BREIZH IZEL)

C'est devenu une tradition familiale : à Pâques, la grand-mère offre des chocolats à ses petits enfants, mais pas seulement. "Pour compléter le chocolat, comme on adore nos petits enfants, on leur met toujours un petit jouet avec, explique Mimosas. Donc ça prolonge la chasse aux œufs et puis, quand ils reviennent avec leurs petits jouets, ils sont doublement contents. J'ai un petit fils qui a six ans. Je lui achète toujours des petites figurines, comme ça il peut compléter sa collection."

"Le budget pour Pâques ? Pour chaque enfant on va mettre de 15 à 20 euros. En plus, quand on entre dans un magasin c'est tout de suite devant nous... donc on craque !"

Mimosas

à franceinfo

C'est une évidence pour cette grand-mère, qui habite à Strasbourg, une ville qui n'est pas située dans l'un des 19 départements en zone rouge où les magasins de jouets sont fermés à cause du coronavirus Covid-19. Et après Noël, pour ces commerces, cela fait la différence en termes de ventes, comme par exemple pour les jeux d'extérieur - maisonnettes, vélos et autres balançoires - très prisés quand les beaux jours reviennent.

La semaine juste avant Pâques, les magasins de jouets devraient boucler 10% de leur chiffre d'affaires du semestre. Mais ce n'est pas gagné cette année, selon Philippe Gueydon, à la tête de King Jouet et co-président de la Fédération des commerces de jouets. "Clairement, il y a beaucoup d'incompréhension dans la filière, explique le dirigeant. Ceci étant, on ne baisse pas les bras, on s'appuie sur le digital. Mais cela ne permet pas de compenser la fermeture des points de vente. Le chiffre d'affaires est grosso modo divisé par trois. On arrive à réaliser à peu près un tiers de ce qu'on réaliserait si nos magasins étaient ouverts."

"Au-delà des aides, des subsides, ou je ne sais quoi d'autre, on ne demande qu'à faire notre métier. Même si M. Le Maire a été ferme sur sa position, il y a peut-être des alternatives sur lesquelles on pourrait réfléchir."

Philippe Gueydon, Fédération des commerces de jouets

à franceinfo

Moins de clients autorisés au mètre carré, ou des rendez-vous, comme en Belgique... Les vendeurs de jouets sont prêts à accepter de nouvelles contraintes. Mais pour Bercy, c'est non jusqu'au 17 avril, au moins.

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