Le baril de pétrole au plus bas depuis cinq mois
C'était il y a cinq mois. Le baril de pétrole franchissait allègrement les 100 dollars. Et les experts expliquaient que l'on entrait dans une ère du pétrole cher, qu'il fallait apprendre à vivre avec...
_ Aujourd'hui, il semble que l'on assiste à un vrai retour de balancier. Après avoir franchi un pic à plus de 147 dollars, le 11 juillet dernier, le baril est revenu à un prix plus raisonnable : moins de 105 dollars - sans doute une centaine de dollars assez rapidement.
Pourquoi une telle dégringolade ? Il y a bien Gustav... En passant sur les Etats-Unis, l'ouragan a finalement épargné les infrastructures ; le marché respire. Mais cela ne suffit pas à expliquer la chute.
_ En fait, il semble bien que la flambée des prix ait eu un effet pervers regrettable : une chute de la demande, ni plus ni moins. L'AIE, l'Agence internationale de l'énergie, prévoit une baisse de cette demande d'1,3% cette année, du moins dans les pays de l'OCDE.
Et pour les automobilistes ?
La chute devrait se ressentir à la pompe. Du moins si les pétroliers, plutôt prompts à répercuter les hausses, sont aussi rapides pour les baisses. Le dernier relevé de prix de l'Ufip, L'union française des industries pétrolières, en fait état. Le litre de sans plomb 95 a connu son plus haut niveau le 20 juin, à 1,4971 € ; en août, il était à 1,4224€. Quant au gazole, il est passé de 1,4541 le 30 mai à 1,3388€ en août.
_ Les prix devraient continuer à baisser - il faut en effet une quinzaine de jours pour que la variation du brut se répercute à la pompe.
Finie, l'envolée ? Pas si sûr... Pour fixer un prix, il faut bien sûr prendre en compte l'offre et la demande. Et les pays de l'OPEP semblent bien déterminés à soutenir les prix du brut. Ils doivent se retrouver le 9 septembre à Vienne pour en parler. Certains pays, comme l'Iran ou le Vénézuéla, devraient chercher à convaincre les autres de baisser leur production. Pour soutenir les prix, comme on dit pudiquement.
Guillaume Gaven, avec agences
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