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La taxe sur les boissons sucrées va-t-elle changer de formule ?

Parmi les mesures du dernier plan de rigueur du gouvernement : la taxe sur les sodas. Face à la grogne de l'agroalimentaire, les boissons avec édulcorants avaient été épargnées. _ Un député UMP revient à la charge et présentera un amendement en ce sens dans une dizaine de jours. Son objectif : élargir les recettes liées à cette taxe et aider le monde agricole. Un brin éloigné de l'idée de départ de lutter contre l'obésité...
Article rédigé par franceinfo
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Le 24 août dernier François Fillon présente son plan de rigueur pour réduire le déficit de la France. Un train de mesures d'économie parmi lesquelles une taxe sur les boissons sucrées.
_ Au nom de la lutte contre l'obésité, les sodas rejoignent l'alcool au rayon des boissons taxées et sont sensés rapporter 120 millions de recettes supplémentaires pour la sécurité sociale en 2012. Argument imparable : entre 1997 et 2009 le poids moyen des Français a augmenté de 3,1 kg alors que leur taille progressait de 0,5 cm. Le gouvernement veut freiner cette progression de l'aiguille sur la balance.

Après avoir provoqué l'ire du lobby agroalimentaire et de Coca Cola en particulier, la pilule amaigrissante semblait avoir été digérée. Un amendement du député UMP Bernard Reynès défendu dans une dizaine de jours, risque de relancer la polémique.

"Solidarité envers le monde agricole"

Selon Bernard Reynès, un accord a été scellé mardi avec les ministres Valérie Pécresse (Budget) et Bruno Le Maire (Alimentation) pour élargir les critères d'application de la mesure. "La taxe concernera en fait toutes les boissons au sucre comme aux édulcorants. Un vrai changement puisque jusqu'ici, le Coca Light et le Coca Zero, par exemple, étaient épargnés", explique l'élu des Bouches-du-Rhône.

Cet élargissement de la taxe pourrait faire passer le gain pour l'Etat de 120 à 370 millions d'euros. Autre nouveauté, outre la lutte contre l'obésité, ces recettes "permettront de faire baisser le coût de la main d'œuvre agricole d'un euro environ" explique le député dans un communiqué.
_ "Au travers d'une telle décision, le gouvernement démontre ainsi son soutien et sa solidarité envers le monde agricole", se félicite Bernard Reynès. Rétropédalage immédiat de Bercy en fin de matinée : "Le gouvernement travaille sur une baisse du coût du travail pour les agriculteurs. Nous examinons l'idée poussée par le député Bernard Reynès d'une augmentation de la taxe, sans élargissement. La discussion est ouverte", explique le ministère du Budget.

Caroline Caldier, avec agences

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