La Société Générale a vu son bénéfice net divisé par trois en 2009, tandis que sa rivale la BNP a doublé son bénéfice
Avec un bénéfice de près de huit fois supérieur à celui de Société Générale, BNP Paribas a terminé l'année 2009 en fanfare.
A la faveur de la crise, l'écart se creuse entre les deux grands rivaux, qui s'observent à distance depuis leur duel légendaire de 1999, qui avait vu BNP l'emporter sur Société Générale et absorber Paribas.
En sanctionnant lourdement la Société Générale (lanterne rouge du CAC 40 jeudi avec une baisse de 7,20%), alors qu'elle avait salué la veille la performance de BNP Paribas, la Bourse de Paris ne s'y est d'ailleurs pas trompée.
Après deux années difficiles, entamées avec l'affaire Kerviel en 2008, la Société Générale a pourtant fait amende honorable: elle s'est réformée en profondeur, tirant un trait sur son image de joyau mondial de la finance de marché et réduisant son exposition au risque.
Intronisé comme seul capitaine de la banque au printemps dernier dans un contexte très difficile, Frédéric Oudéa a fait prendre un virage à la Société Générale et voulu réorienter la banque vers ses clients.
Pour peaufiner cette nouvelle image, il a aussi fait un geste symbolique jeudi, en renonçant à son bonus et à ses stock-options, alors que ses équipes de marché vont percevoir 250 millions d'euros de rémunération variable.
Mais la Société Générale n'a pu encore tirer de bénéfices évidents de cette politique. Son PDG compte ainsi beaucoup sur un "fort rebond" de ses résultats en 2010, une prévision semble-t-il confortée par les chiffres des premières semaines de l'année.
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