La situation est toujours tendue à Mayotte, qui entre bientôt dans sa troisième semaine de lutte contre la vie chère.
Le mouvement contre la vie chère a débuté le 27 septembre, à l'initiative de deux syndicats, Mayotte et CFDT, rejoints par FO et la CFE-CGC.
Faute d'accord avec le patronat et les représentants de la grande distribution, le collectif de syndicats et de consommateurs à l'origine du mouvement a décidé samedi soir de poursuivre son action jusqu'à jeudi.
Après l'accession de Mayotte au statut de département, le 1er avril 2011, les Mahorais ont revendiqué davantage d'égalité en matière de coût de la vie.
"C'est pour cela que nous avons lancé l'appel à la grève", a expliqué Ousseni Balahachi, un responsable CFDT. En réalité, il s'agit d'un boycott des commerces que le durcissement du conflit, la semaine dernière, a contraint à la fermeture.
Si la plupart des barrages routiers étaient levés dimanche, les magasins étaient tous fermés, de même que les banques où les distributeurs de billets sont hors service.
Les négociations entre délégués du collectif d'une part, et représentants du Medef, de la grande distribution et des chambres consulaires d'autre part, ont enregistré quelques avancées : baisse du prix de la bouteille de gaz de 31 à 25 euros, baisse de 10% sur le riz.
Si la plupart des barrages routiers étaient levés dimanche, les magasins étaient tous fermés, de même que les banques où les distributeurs de billets sont hors service.
Les négociations entre délégués du collectif d'une part, et représentants du Medef, de la grande distribution et des chambres consulaires d'autre part, ont enregistré quelques avancées : baisse du prix de la bouteille de gaz de 31 à 25 euros, baisse de 10% sur le riz. Quant au mabawa (aile de poulet rôti), plat favori des Mahorais, il est devenu le produit emblématique de ce conflit.
Importé d'Europe, de Madagascar ou encore du Brésil, et conditionné par carton de 10 kg, le mabawa était vendu 2,69 euros le kg à la mi-septembre. La grande distribution a proposé une première baisse à 2,41 euros puis à 2,13 euros, rejetée par la "base".
Avant de signer tout éventuel accord, le collectif a pris l'habitude de consulter une partie de la population rassemblée sur la place du marché de Mamoudzou, chef-lieu de Mayotte. C'est là que s'expriment, avec détermination, les "bouenis", les mères de famille mahoraises.
Pour tenter de sortir de la crise, le préfet de Mayotte, Thomas Degos, a promis de "multiplier les rencontres séparées avec les différents partenaires des négociations".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.