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La France et la Belgique volent au secours de Dexia

La France et la Belgique ont volé au secours de Dexia alors que le scénario d'un démantèlement de la banque franco-belge, fragilisée par la crise financière et notamment par son exposition à la Grèce, gagne en crédibilité. Les négociations entre les Etats français et belge sur le futur de la banque s'ouvriront demain. Ce soir les politiques belges ont assuré que la garantie que l'Etat belge compte apporter à la banque Dexia portera sur "quelques dizaines de milliards d'euros" et permettra aux clients de la banque de ne pas perdre d'argent.
Article rédigé par franceinfo
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Selon le Premier ministre belge, une solution sur l’avenir de Dexia est attendue dans les prochains jours.
Yves Leterme a ajouté que ces discussions viseraient notamment à ce que l'activité bancaire soit consolidée en Belgique alors que
l'activité de prêts aux municipalités françaises sera redirigée
vers les autorités françaises.
“A partir de demain, nous engagerons les négociations avec les partenaires français pour consolider Dexia Banque Belgique, en fait pour se concentrer en tant qu'Etat et actionnaire belge sur la banque, et de la part de la partie française se concentrer sur les prêts aux municipalités en France”, a-t-il déclaré sur la RTBF.

François Fillon a lui aussi souligné aujourd’hui à Paris que la garantie que la France et la Belgique s'apprêtent à accorder à Dexia serait “rémunérée”, reconnaissant qu'une telle opération comportait forcément un “risque” pour les contribuables.
_ Le conseil d'administration de la branche belge de Dexia, qui s'est réuni aujourd’hui, “a pris acte des diverses initiatives” du groupe, et “constaté avec satisfaction que les autorités belges et françaises appuient conjointement ces initiatives et leur octroient leur soutien inconditionnel”, dans un communiqué.

De son côté, la chancelière allemande a exhorté aujourd'hui l'Europe à accélérer la manœuvre pour recapitaliser les banques qui en ont besoin, alors que le FMI s'inquiète de la lenteur de la réponse de la zone euro.
Angela Merkel craint en effet de voir la crise de la dette se propager comme une traînée de poudre via une crise du secteur bancaire, comme en 2007 et 2008 après la faillite de Lehman Brothers aux Etats-Unis.

Un sujet qui sera très certainement abordé lors du prochain sommet européen à Bruxelles, les 17 et 18 octobre.

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