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La direction de l'aviation civile soutient les aiguilleurs du ciel

Dans un rapport remis ce matin au secrétaire d'Etat aux Transports, la Direction générale de l'aviation civile répond à l'article du journal Le Figaro, hier, qui mettait en cause l'organisation du contrôle aérien en France. La DGAC estime que le ciel français est "l'un des plus sûrs du monde", même s'il reconnaît des "erreurs humaines".
Article rédigé par franceinfo
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Un plaidoyer de six pages. Comme l'avait demandé le secrétariat d'Etat aux Transports, la Direction générale de l'aviation civile a produit un rapport sur le contrôle aérien français, 24 heures après la parution d'un article dans le quotidien Le Figaro, qui mettait gravement en cause son organisation (lire notre article).

Sans surprise, la DGAC soutient les aiguilleurs : “L'idée que véhicule l'article du Figaro d'un contrôle aérien organisé au seul profit de ses agents et au mépris de la sécurité est inexacte”, écrit Patrick Gandil, le directeur de la DGAC. Il souligne le “professionnalisme des contrôleurs aériens et le sens des responsabilités des chefs d'équipes”, qui permet de maintenir le niveau de sécurité de la circulation aérienne, tout en organisant au mieux les horaires de travail des personnels, explique-t-il.

Le quotidien mettait en cause l'organisation des semaines de travail et du système de roulement appelé la “clairance” : “En période de faible trafic, le chef d'équipe peut être amené à octroyer une autorisation d'absence à certains contrôleurs par rapport à leur vacation théorique fixée pour l'ensemble de l'équipe par le tour de service”. Mais selon le rapport, des trois incidents aériens qu'évoque le Figaro, il n'y en a qu'un seul qui ait été répertorié comme tel, et il était dû à une erreur humaine et non pas lié à l'organisation du travail : “comme dans toute oeuvre humaine (et notamment le pilotage), le contrôle aérien n'échappe pas aux erreurs humaines. Elles n'ont pas le lien que voudrait établir l'article avec la gestion des effectifs”, écrit Patrick Gandil.

Il n'empêche que la Cour des comptes s'est elle aussi inquiétée des horaires des contrôleurs aériens. La “clairance” leur permet de travailler à mi-temps, soit 12 heures hebdomadaires et 80 jours par an. Sur la base des indications de la Cour des comptes, le ministre a prié la DGAC de mettre en place un suivi personnalisé des tenues de poste qui sera “mis en œuvre sans tarder”, jure le rapport. Mais la DGAC maintient la validité de la “clairance”.

Grégoire Lecalot, avec agences

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