La dette publique de la France a augmenté de 29,4 milliards d'euros au troisième trimestre 2009
Elle atteignait 1457,4 milliards, soit environ 75,8 % du produit intérieur brut, selon les données publiées mercredi par l'INSEE.
Ce pourcentage représente une hausse de 1,9 point par rapport à la fin du second trimestre.
Outre la dette de l'Etat, la dette publique au sens du traité de Maastricht prend en compte celle des administrations de sécurité sociale (47,6 milliards), des administrations publiques locales (141,6 milliards) et des organismes divers d'administrations centrales (109,4 milliards). La dette des administrations de sécurité sociale a augmenté de 5,9 milliards d'euros et celle des administrations publiques de 0,5 milliard, "un mouvement comparable à ceux observés lors des troisièmes trimestres des années précédentes", précise l'INSEE.
En 2009, le seul déficit public, lui, devrait représenter 116 milliards d'euros ou 8,2 % du PIB. Le traité de Maastricht, mis en veilleuse par la crise, plafonne le déficit public à 3 % du PIB et la dette à 60 %.
La Commission européenne a donné à la France jusqu'à 2013 pour ramener son déficit sous les 3 %. Mais les autorités françaises ne jugent cet objectif réalisable que si la croissance revient à un niveau de 2,5 % ou 3 % à partir de 2011, bien au-dessus de la prévision de + 0,75 % retenue pour 2010.
Le président Nicolas Sarkozy a prévu en janvier la tenue d'une conférence nationale sur les déficits qui devra fixer un calendrier et des objectifs pour le retour à l'équilibre des finances publiques.
Un appel de Berlin
Dans une tribune publiée dans le quotidien Handelsblatt, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a appelé mercredi les pays avec un déficit courant élevé à rééquilibrer leurs économies et demandé au G20 de coordonner les stratégies de sortie de crise.
Il rappelle que les pays du G20 ont discuté en septembre à Pittsburgh d'une stratégie commune pour une croissance solide, durable et équilibrée. "Le principal message d'une telle stratégie commune consiste pour les pays et les zones monétaires avec un déficit élevé et chronique des comptes courants à accepter de renforcer leur épargne, consolider leur budget, maintenir les marchés ouverts et renforcer leurs secteurs d'exportation", écrit le ministre.
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