La croissance revue à la baisse en France

Une simple “correction technique”. C'est l'explication avancée par l'Insee, pour justifier la révision à la baisse de ses prévisions de croissance cette année : 1.8% au lieu de 2.1%. La faute aux mauvais résultats du 2ème trimestre, où le PIB n'a progressé que de 0.3%. En revanche, l'Institut de la statistique table sur un “net rebond” au 3ème trimestre : +0.7% ; au dernier trimestre, la croissance devrait se modérer, et revenir à un rythme de croisière de 0.5%. Ce qui donne, au final, une croissance sur l'année d'1.8%, conforme aux prévisions de l'OCDE (1.8%) et de la Commission européenne (1.9%).

Le gouvernement, lui, n'en démord pas. L'objectif de croissance reste à 2-2.5%. “Je suis toujours dans ma fourchette”, explique Christine Lagarde. La ministre de l'économie confesse tout de même que le chiffre final serait “proche de la borne basse” de cette fourchette.

Quoi qu'il en soit, l'annonce de ce léger coup de frein était plutôt prévisible. L'Insee insiste d'ailleurs sur le fait que sa prévision est fondée sur l'hypothèse d'un impact modéré de la crise financière internationale. Si la crise devait persister, “la croissance en serait amoindrie”.

Toujours est-il que, si ces prévisions se confirment, la France bénéficiera d'un acquis de croissance pour 2008 de 0.8%. C'est un tout petit peu plus que les 0.6% de l'an dernier. Mais ça reste inquiétant.