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La croissance de l'économie a été de 0,3% au troisième trimestre et les destructions d'emplois ont quasiment stoppé

C'est ce qu'a annoncé vendredi la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, en visite à Singapour, confirmant que la page de la récession est tournée.De son côté, l'INSEE a publié officiellement sa première estimation de la hausse du produit intérieur brut (PIB) au troisième trimestre.
Article rédigé par France2.fr
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La ministre de l'Economie Christine Lagarde (F2)

C'est ce qu'a annoncé vendredi la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, en visite à Singapour, confirmant que la page de la récession est tournée.

De son côté, l'INSEE a publié officiellement sa première estimation de la hausse du produit intérieur brut (PIB) au troisième trimestre.

"Notre économie a pris le tournant de la reprise"
Le mois dernier, l'Institut national de la statistique prévoyait une croissance de 0,5% au troisième trimestre, après la bonne surprise du trimestre précédent (+0,3%) qui avait permis de mettre un terme à une année de récession. "Je suis contente avec 0,3%" au troisième trimestre, a toutefois assuré Mme Lagarde.

"On réédite le même exploit qu'au deuxième trimestre. Ca me confirme dans l'idée que notre économie a vraiment pris le tournant de la reprise", a ajouté peu après la ministre, interrogée de Singapour.

Si la consommation des ménages, traditionnel moteur de la croissance en France, a tenu bon sur cette période (+0% après +0,3% au deuxième trimestre), l'investissement a continué à se contracter, surtout celui des ménages, note néanmoins l'INSEE. La
demande intérieure aura donc au total contribué négativement au PIB (-0,1 point).

Le dynamisme des exportations
C'est le commerce extérieur, dopé par les exportations (biens manufacturés, automobiles, etc.) qui a sauvé la croissance française, en y contribuant à hauteur de 0,4 point de PIB.

"Deux trimestres d'affilée positifs, c'est une tendance forte du redémarrage de l'économie", a insisté Mme Lagarde, soulignant aussi la "décélération du rythme des destructions d'emplois qui est souvent un signe annonciateur" de reprise économique.

L'atténuation des pertes nettes d'emplois
Selon un chiffre provisoire donné vendredi par le ministère de l'Emploi, les pertes nettes d'emplois salariés en France se sont fortement atténuées au 3e trimestre 2009 à -5.500 postes (après -271.300 sur les six premiers mois).

L'indice du salaire mensuel de base (SMB) a quant à lui progressé de 0,5% sur le trimestre et de 2% sur un an. Parallèlement, les prix à la consommation (hors tabac) ont diminué de 0,2% au troisième trimestre et l'inflation s'établit également à -0,2% entre octobre 2008 et octobre 2009.

"J'espère qu'on finira l'année sur les chapeaux de roues. Les indices de confiance et les éléments qu'on a aujourd'hui, nous permettent de l'espérer", a ajouté Mme Lagarde, misant sur une croissance légèrement supérieure à 0,3% pour le quatrième trimestre.
La Banque de France a publié lundi un premier pronostic d'une hausse de 0,5% du PIB sur ce trimestre.

Même si 2009 devrait se solder par un recul du PIB de 2,25% en raison de la forte récession fin 2008 et début 2009, ces chiffres montrent "que la France est sur une bonne lancée et va entrer en 2010 avec de l'élan", selon elle.

Pas de révision des prévisions de croissance pour 2010
Pour l'an prochain, le gouvernement table officiellement sur une croissance de 0,75% dans son projet de budget.

Les derniers chiffres sont "bons, mais cela ne m'amène pas encore à réviser les perspectives de croissance pour 2010. Il faudra attendre le quatrième trimestre", a indiqué la ministre.

Le Premier ministre François Fillon croit, lui, que la croissance française pourrait atteindre 1,5% l'an prochain, "l'une des meilleures performances" européennes.

L'Allemagne, principal partenaire économique de la France et locomotive de l'activité en Europe, a, elle, enregistré une croissance de 0,7% au troisième trimestre.

Le produit intérieur brut (PIB) de la zone euro a d'ailleurs renoué avec la croissance au troisième trimestre, progressant de 0,4%, après cinq trimestres de contraction, a annoncé vendredi l'agence Eurostat. Cette hausse est toutefois inférieure aux attentes des analystes qui tablaient sur une croissance de 0,5%.

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