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La Cooperl ne reviendra pas sur le marché du porc breton dans l’immédiat

La Cooperl, refuse de revenir au marché au cadrant avant d'avoir discuté avec les responsables du marché du porc Breton. Elle souhaite trouver un accord avec les responsables.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Le prix de la cotation du porc a été arrêté mardi à 1,3889 euro © Maxppp)

Les deux principaux acheteurs de viande de porc, la Cooperl et Bigard étaient reçus ce mardi par le ministre de l’Agriculture. Patrice Drillet, le président de la Cooperl a expliqué que le retour sur le marché ne se ferait pas sans un accord avec le marché au cadran : “nous ne reviendrons pas tant que les discussions au marché n’auront pas lieu et qu’on ne sera pas tombé d’accord“ .

Des avancées

Sur le reste de la réunion avec le Ministre, le président de la Cooperl parle d’avancées. Pour Patrice Drillet, il y a  un certain nombre de pistes sérieuses, comme l’export, la traçabilité, l’étiquetage des viandes ou l’assurance que des promotions auront bien lieu. Le plus gros sujet pour Patrice Drillet c’est la compétitivité et les écarts avec les allemands. “Nous avons fait comprendre au ministre qu’il y avait un écart réel. On ne parle pas du smic allemand, mais bien des travailleurs détachés, qui dans certaines entreprises représentent 90 % des salariés payés entre 5 et 6 euros de l’heure. Le Ministre s’est engagé à aller à Bruxelles pour en discuter et voir s’il est possible de mettre en place des moyens de compensation“.

Patrice Drillet, président de la Cooperl à la sortie de sa réunion avec le Ministre de l'Agriculture

Exposé à la concurrence européenne

Ce mardi, le prix la cotation sur le marché du porc breton (MPB) à repris après huit jours de suspension de la cotation. A l’issue de la reprise a diminué et a terminé à 1,389 euros. Un tiers des cochons proposés, soit près de 16.000 bêtes, est resté invendu. Un résultat directement lié à l’absence des deux plus gros acheteurs, la Cooperl et Bigard. Le président de la Cooperl ne commente pas ce prix mais explique que le problème est de rester compétitif quand la moitié du marché de l’industrie agro-alimentaire est en concurrence avec les autres pays européens. La Cooperl exporte 35 % de son chiffre d’affaire et de son volume hors de la France. Il a à nouveau plaidé pour une régulation unique du marché européen sur la question

 

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