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La CGT menace de bloquer les stations Total à partir de jeudi

La Fédération Nationale des Industries Chimiques (FNIC) -CGT appelle au blocage de toutes les stations de vente de carburants Total à compter du 2 juillet, et ce, tous les jeudis jusqu'à la fin de l'été. L'initiative vise à protester contre la fermeture annoncée mi-avril de la raffinerie de La Mède dans les Bouches-du-Rhône.
Article rédigé par Leticia Farine
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (L'organisation syndicale FNIC-CGT proteste contre la fermeture de la raffinerie de La Mède dans les Bouches-du-Rhône qui entraîne la suppression de 180 postes. © MAXPPP CLAIR Josselin)

L'organisation syndicale de la FNIC (Fédération Nationale des Industries Chimiques) -CGT appelle "à compter du 2 juillet 2015, au blocage de toutes les stations de vente de carburants Total, et de le renouveler chaque jeudi suivant, durant tout l'été, et ce jusqu'à ce que la multinationale Total retire son projet de mort du raffinage de pétrole à La Mède " dans les Bouches-du-Rhône, annonce lundi 29 juin le syndicat dans un communiqué.

Le groupe Total avait confirmé à la mi-avril qu'il fermerait son activité de raffinage de pétrole brut à La Mède, d'ici fin 2016 et qu'il y supprimerait 180 postes sur les 450 que compte le site, sans licenciements secs, dans le cadre d'un plan de transformation du site vers une production de biocarburants, ce que n'accepte pas la CGT.

Le syndicat appelle également "à organiser la grève dans les autres raffineries de pétrole en France, dans les dépôts et centres de chargement maritime de produits pétroliers " jeudi 2 juillet prochain.

Pour Eric Sellini, coordinateur CGT du groupe Total, cette action leur permettra de "monter d’un cran la mobilisation, qui pour l’instant était uniquement cantonnée à l’interieur l’activité de raffinage ". Son but : "rendre un peu moins sourde [leur] direction générale qui aujourd’hui ne veut surtout pas discuter de projet alternatif pour La Mède ."

Le syndicaliste ajoute qu'avec "les emplois induits ", il est possible de chiffrer le nombre de disparition d'emplois à plus de 1000, ce qui est "inconcevable " sur le "plan social ". Par ailleurs, augmenter leur "importation de produits raffinés "  reviendrait à "déséquilibrer encore plus la balance commerciale française ". 

Eric Sellini, coordinateur CGT du groupe Total: "Avec les emplois induits, on chiffre à plus de 1000, le nombre d'emplois qui vont disparaître"

"La FNIC-CGT réaffirme que le maitien de l'activité de raffinage de pétrole à la Mède est une necessité. La France est aujourd'hui en sous capacité de raffinage. Selon le Comité Professionnel du Pétrole, la production nette des rafineries françaises était de 55,2 millions de tonnes pour un marché intérieur de 75,5 millions de tonnes de produits pétroliers ", affirmait déjà un communiqué de l'organisation syndicale le 12 juin dernier, déclenchant un mouvement de grève illimité. 

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