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La Banque centrale européenne (BCE) a relevé jeudi son taux directeur d'un quart de point, de 1,25% à 1,50%

Une décision accueillie sans surprise.Le taux d'inflation toléré était de 2%, mais l'inflation a atteint 2,7% en juin, comme en mai, après 2,8% en avril. La Banque centrale européenne souhaite contrôler l'inflation des pays en leur imposant un taux de 1,5% au lieu de 2%
Article rédigé par France2.fr avec agences
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La Banque centrale européenne (John Macdougall)

Une décision accueillie sans surprise.

Le taux d'inflation toléré était de 2%, mais l'inflation a atteint 2,7% en juin, comme en mai, après 2,8% en avril. La Banque centrale européenne souhaite contrôler l'inflation des pays en leur imposant un taux de 1,5% au lieu de 2%

Jean-Claude Trichet a déclaré que la BCE allait "continuer d'observer très étroitement" les développements de l'inflation dans la zone euro, ce qui signifie pour les économistes qu'il n'y aura pas de nouvelle hausse avant l'automne.

L'institution monétaire de Francfort (ouest) juge aussi que malgré la crise de la dette que traversent plusieurs pays, la reprise économique est suffisamment enclenchée et les marchés financiers suffisamment normalisés pour lui permettre de revenir à une politique monétaire moins accommodante.

Mais ce n'est pas le taux d'inflation qui inquiètent le plus l'économie européenne. Ce sont plutôt les annonces sur la Grèce qui focalisent toutes les attentions.

Tolérance zéro de la BCE
La BCE a signifié qu'elle n'accepterait aucune solution pouvant s'apparenter à "un événement de crédit, un défaut ou un défaut partiel", par exemple un rééchelonnement conséquent de tel que réclamé par l'Allemagne.

Elle est allée jusqu'à brandir la menace, en cas de défaut de paiement, de ne plus accepter les obligations grecques comme garanties de ses prêts, ce qui aurait pour conséquence de couper les banques hellènes de leur source quasi-unique de financement, les autres banques étant réticentes à leur prêter.

Mais cette position se révèle de plus en plus intenable, les agences de notation financières se montrant intransigeantes avec toutes les propositions européennes.

Marie Diron du cabinet Ernst and Young suggère, comme d'autres confrères, que les n'émettent qu'une note temporaire sur la Grèce, le temps que le nouveau plan d'aide soit adopté. La BCE de son côté pourrait modifier ses critères de manière à accepter les obligations grecques comme garanties.

Le taux moyen d'inflation en France était en moyenne de 1,5% en 2010, d'après l'Insee.

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