L'UE approuve le plan d'aide aux banques de l'Eurogroupe
"Cette crise est la crise de trop. Il faut refonder le système". C'est avec cette demande que Nicolas Sarkozy, qui assure la présidence tournante de l'Union Européenne, a ouvert le sommet des Vingt-Sept. La refondation "ne peut s'arrêter à l'Europe", a ajouté le président français, qui souhaite "fonder un nouveau
capitalisme sur des valeurs qui mettent la finance au service des
entreprises et des citoyens et non l'inverse".
Un appel qui a trouvé un écho favorable au sein des Vingt-Sept. Ainsi, le président de la Commission
européenne José Manuel Barroso affirme lui aussi qu'"une priorité urgente est de renforcer la coordination au niveau
international et particulièrement avec les Etats-Unis".
_ Dans ce but, tous les pays européens se sont accordés pour demander la tenue d'un sommet mondial d'ici la fin de l'année pour réformer
le système financier.
Le plan "approuvé" par les Vingt-Sept
A Bruxelles, les Vingt-Sept se sont également accordés sur la réponse à apporter à la crise. Un "large consensus" s'est dessiné en faveur d'une adoption du plan de sauvetage élaboré dimanche dernier par les pays de l'Eurogroupe.
_ "L'Europe toute entière sans exception approuve les mesures du
plan d'action" a indiqué le chef de l'Etat français. "Je le dis avec prudence", a néanmoins précisé Nicolas Sarkozy, les Européens n'ayant pas encore atteint un accord
définitif sur le texte qui avalisera ces mesures, en raison de
quelques réserves des Tchèques.
Le gouvernement tchèque, très libéral et hostile à toute
intervention étatique, a en effet demandé quelques changements "mineurs" au texte préparé
par la présidence française de l'UE sur la réponse à apporter à la
crise financière, a indiqué une source diplomatique tchèque.
Le plan élaboré les pays de la zone Euro prévoit une recapitalisation des établissements
financiers en difficulté et des garantie des prêts interbancaires
pour stabiliser le secteur financier et restaurer la confiance des
marchés.
En France, ce plan a été définitivement adopté par le Parlement, ce soir. Il prévoit de débloquer 360 milliards d'euros.
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