L'Europe accorde ses violons sur la pêche au cabillaud
Pour la première fois depuis longtemps, les quotas de capture de cabillaud – une espère considérée comme menacée – vont fortement augmenter en mer du Nord : +30%. L’accord, déjà conclu sur le principe avec la Norvège, a été entériné par les ministres de la Pêche des Vingt-sept à Bruxelles.
En contrepartie, des mesures drastiques de sauvegarde sont prévues pour limiter les rejets en mer d'autres espèces de poissons, des filets et des engins de pêche plus sélectifs notamment.
Si les quotas sont en hausse en mer du Nord, ils sont de nouveau en baisse dans les autres zones maritimes de l’Atlantique - sauf en mer Celtique (sud de l’Irlande). Une réduction de l'ordre de 25%. Le cabillaud est une espèce peu migrante, ce qui fait que l’état des réserves peut fortement varier d’une zone à l’autre.
Des négociations avaient déjà été menées il y a un an pour réduire la prise de cabillaud en Atlantique, y-compris en mer du Nord. L'ambition était forte mais l'accord n'avait abouti que sur une baisse mesurée, de 9 à 18%.
"Point d'équilibre"
Parmi les autres décisions prises, les quotas d'aiguillat (petit requin) vont baisser de 50% (au lieu d'une fermeture demandée par Bruxelles). Dans le golfe de Gascogne, la France a obtenu de ramener la réduction de quota de langoustines à 5%, contre 15% proposé au départ. En revanche, la fermeture de la pêche à l'anchois dans le golfe de Gascogne, en vigueur depuis quatre ans, reste en vigueur.
Le ministre de la Pêche Michel Barnier parle d'un "point d'équilibre (...) dans un bon climat, entre le souci de la gestion responsable et durable des ressources, et celui de l'activité des marins pêcheurs qui mérite d'être encouragée"
Gilles Halais avec agences
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