L'Euro, d'un record l'autre
Le dollar est faible, et le pétrole flambe puisque le dollar est faible. Selon cette équation, ici volontairement simpliste, des records sont battus chaque jour à travers la planète. Pas un jour ne se passe, sauf peut-être pendant les week-ends, sans que le pétrole ou l'euro ne franchisse un nouveau pallier historique synonyme de nouveau record.
Hier, une fois de plus, le pétrole a atteint 119 dollars le baril et l'euro a grimpé à 1,60 dollar. Le contexte financier international reste celui d'une inquiétude face à l'économie des USA, et la publication d'un indicateur immobilier en berne.
_ Précisément, c'est l'indicateur des reventes de logements anciens qui est entré dans le rouge en mars, avec un recul de 2%. Un nouveau chiffre symbolique, lorsqu'on sait qu'il est un écho à la désormais tristement célèbre crise des "subprimes", qui affecte les économies du monde depuis plusieurs mois et menace l'Amérique d'une récession.
"Conservatisme" de la BCE ?
Hier, la Banque centrale européenne (BCE) a encore une fois exprimé sa "surprise" quant à une rumeur de baisse des taux d'intérêt. Contrairement aux autres banques centrales, la BCE a gardé inchangé son taux directeur, à 4% depuis juin dernier, pour selon elle lutter contre l'inflation en zone euro. Mais la démarche participe de l'ascendant pris par l'euro face au billet vert.
Les analystes et financiers attendent désormais impatiemment la fin avril, puisque la Réserve fédérale doit se réunir (le 29) et normalement baisser une fois de plus ses taux d'intérêt. Attendue également, la publication le 30 des chiffres de la croissance aux Etats-Unis.
Matteu Maestracci
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.