L'Etat veut baisser le salaire de certains patrons
A l'été 2012, le gouvernement a déjà plafonné les rémunérations des patrons d'entreprises publiques à 450.000 euros maximum. Cette fois-ci, le gouvernement s'en prend aux entreprises dans lesquelles l'Etat détient des participations minoritaires.
La menace du gouvernement est claire.
Si les patrons de ces entreprises ne réduisent pas leur salaire, de 30 % espère même le ministère de
l'Economie, alors l'Etat votera contre leur rémunération lors des assemblées
générales qui se tiendront au printemps.
Un avis mais sans sanctions
Mais la menace est limitée. Le
gouvernement s'appuie en fait sur une nouvelle disposition. Depuis l'an
dernier, les actionnaires peuvent voter sur le salaire des dirigeants mais
ce n'est qu'un avis qui n'est suivi d'aucune sanction.
Malgré tout le gouvernement y voit un
moyen de faire pression sur les patrons trop gourmands. Si le vote en assemblée
général est négatif, l'entreprise devra en tenir compte, assure Bercy.
2,6 millions d'euros pour Carlos Ghosn
Pour l'heure, cela n'a pas influencé
les conseils d'administrations des entreprises dont l'Etat est actionnaire. C'est
là que se décident les rémunérations des dirigeants. Chez Renault par exemple,
les revenus de Carlos Ghosn sont restés stables en 2013 au dessus de 2,6 millions d'euros.
Chez GDF-Suez en revanche, Gérard
Mestrallet a renoncé à la moitié de sa part variable. Il touche un peu plus de 2,2
millions d'euros. Une décision liée à la santé de l'entreprise, précise-t-on chez
GDF-Suez. Des chiffres qui sont loin des incitations du gouvernement.
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