Cet article date de plus de treize ans.

L'Etat rachète 30.000 logements pour soutenir l'immobilier

Avec la crise, la situation du logement en France ne s'est pas améliorée ces derniers mois. Nicolas Sarkozy a annoncé hier une série de mesures en faveur de l'immobilier. L'Etat devrait notamment racheter 30.000 logements dont la construction n'a pas été lancée.
Article rédigé par Elsa Nathan
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

La crise financière touche tous les secteurs. Et l’immobilier ne fait pas exception à la règle. Pour faire face à la forte baisse des mises en chantiers et des permis de construire enregistrés ces derniers mois, Nicolas Sarkozy a annoncé hier une série de mesures en faveur de la construction de logements et de la mobilité au sein du parc HLM.

La mesure sans doute le plus spectaculaire : le rachat par l’Etat de 30.000 logements dont la construction n’a pas été lancée “faute de certitude sur les ventes”.

Pour soutenir la conjoncture, le mécanisme du "Pass-Foncier" sera étendu à l'achat d'un appartement. Les ménages paieront d'abord les murs, puis le foncier. Ils pourront ainsi devenir propriétaires en remboursant chaque mois l'équivalent d'un loyer dans un logement HLM très social.

Par ailleurs, il a été décidé de relever le plafond de ressources ouvrant droit à la garantie que l'Etat apporte aux crédits immobiliers des ménages via les "prêts d'accession sociale". Selon Nicolas Sarkozy, 60% des ménages contractant un crédit immobilier deviendront ainsi éligibles à cette garantie contre seulement 20% aujourd'hui.

Ces mesures devraient être incluses dans le projet de loi dit de “mobilisation pour le logement”, que Christine Boutin doit présenter au Sénat d’ici deux semaines. Pour la ministre du Logement, jointe ce matin par France Info, “le président a voulu amplifier des mesures qui étaient déjà prévues dans la loi”.

C'est donc un nouvel engagement que le gouvernement prend pour lutter contre la crise financière. Il a déjà promis d'éviter l'assèchement des crédits, de voler à la rescousse des banques et s'il le faut des épargnants. Le problème, c'est que ce nouveau rôle de pompier va coûter cher. Les seules pistes de financement évoquées pour l'instant sont la très controversée idée de puiser dans les excédants actuels du livret A, ou le recours - encore - à l'emprunt, alors que le budget 2009 prévoit un endettement à hauteur de 66% du PIB.

Elsa Nathan, Grégoire Lecalot, avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.