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L'Elysée a annoncé mardi un accord de partenariat stratégique entre les groupes EDF et Areva

L'éventualité d'une prise de participation d'EDF dans le capital d'Areva sera examinée dans le cadre de cet accord, précise l'Elysée.Une augmentation de capital d'Areva, "à hauteur d'un maximum de 15%", sera par ailleurs mise en oeuvre comme prévu avant fin 2010 pour financer les investissements nécessaires au développement du groupe.
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Anne Lauvergeon (Areva) et Henri Proglio (EDF), le 8 mars 2010. (AFP -Martin Bureau)

L'éventualité d'une prise de participation d'EDF dans le capital d'Areva sera examinée dans le cadre de cet accord, précise l'Elysée.

Une augmentation de capital d'Areva, "à hauteur d'un maximum de 15%", sera par ailleurs mise en oeuvre comme prévu avant fin 2010 pour financer les investissements nécessaires au développement du groupe.

Selon la présidence française, des négociations sont déjà engagées avec des investisseurs industriels et financiers.

Areva, contrôlé actuellement à plus de 90% par l'Etat, doit en effet procéder à une augmentation de capital, estimée à quelque trois milliards d'euros, qui devrait marquer l'entrée dans son capital d'actionnaires internationaux.

L'opération vise à assurer le financement d'un programme d'investissements de près de dix milliards d'euros d'ici à 2012.

Des fonds souverains du Qatar et du Koweït, ainsi que le groupe japonais Mitsubishi Heavy Industries, sont pressentis pour participer à cet appel de fonds.

Cette augmentation de capital viendrait en complément de la cession en avril dernier par Areva de son pôle transmission et distribution (T&D) à Alstom et Schneider Electric pour 4,1 milliards d'euros.

Cette décision de l'Elysée a été prise après examen d'un rapport commandé en octobre 2009 et rédigé sous l'autorité de l'ancien président d'EDF François Roussely sur l'avenir de la filière nucléaire française.

Nicolas Sarkozy avait réuni mardi à l'Elysée un Conseil de politique nucléaire pour examiner ce rapport. Les décisions prises dans ce cadre, a précisé l'Elysée, "visent à renforcer la filière nucléaire française, élément stratégique de la politique énergétique et industrielle de la France".

S'agissant de l'exportation des centrales nucléaires, les deux entreprises mettront en place, "chaque fois que les besoins des clients le nécessiteront, une organisation s'appuyant sur la compétence d'exploitant et d'architecte-ensemblier d'EDF ", précise la présidence française.

Cet accord, à caractère non exclusif, ne remettra pas en cause la capacité des deux entreprises à coopérer avec d'autres industriels du secteur.

La gamme de produits proposée par la filière française sera par ailleurs élargie, pour mieux répondre à la diversité des besoins des clients. Ainsi, la certification du réacteur Atmea, plus petit que l'EPR, sera poursuivie. EDF, GDF-SUEZ et éventuellement
d'autres électriciens y seront associés.

Parmi les 15 grandes recommandations du rapport Roussely figure la création en France d'un "ministère de l'Energie" ou d'un "secrétariat général à l'Energie", selon la version mise en ligne par l'Elysée sur son site internet.

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