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L'Autorité des marchés financiers va ouvrir une enquête sur les conditions de l'entrée de LVMH au capital d'Hermès

Vendredi, sur RMC Info, le président de l'AMF Jean-Pierre Jouyet a précisé que l'enquête porterait sur l'évolution de l'action Hermès et les conditions d'entrée du numéro un mondial du luxe, LVMH, au capital du sellier.Le groupe de luxe LVMH s'est réjoui de l'annonce faite par l'AMF, assurant que l'enquête prouverait la régularité de sa démarche.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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La boutique d'Hermès à Paris, le 25/10/2010 (AFP)

Vendredi, sur RMC Info, le président de l' AMF Jean-Pierre Jouyet a précisé que l'enquête porterait sur l'évolution de l'action Hermès et les conditions d'entrée du numéro un mondial du luxe, LVMH, au capital du sellier.

Le groupe de luxe LVMH s'est réjoui de l'annonce faite par l'AMF, assurant que l'enquête prouverait la régularité de sa démarche.

"LVMH est convaincu que cette enquête permettra en effet d'établir que, comme il l'a toujours affirmé, et contrairement au procès d'intention que certains lui ont fait, qu'il a, au cours de ces opérations, scrupuleusement respecté la réglementation en vigueur", a indiqué un porte-parole du groupe.

Le PDG de LVMH, Bernard Arnault, a déclaré jeudi au Figaro que sa prise de participation de 17,07% dans le capital d'Hermès, annoncée le 23 octobre, était "pacifique", ajoutant que son groupe ne réclamait aucune représentation au conseil d'administration.

Mais les dirigeants d'Hermès ont demandé à LVMH la semaine dernière de se retirer du capital, considérant l'opération comme inamicale : "Si vous voulez être amical Monsieur Arnault, il faut vous retirer."

Bernard Puech, descendant du fondateur à la cinquième génération et Patrick Thomas, le gérant d'Hermès, ont indiqué dans Le Figaro que "la famille" était parfaitement unie et rejetterait sans faille toute volonté de prise de contrôle par LVMH.

Pas un observateur du secteur n'en doutait, Bernard Arnault l'a confirmé: LVMH est "entré au capital d'Hermès pour le long terme" et il n'a pas l'intention de vendre les 17,07% qu'il a acquis en toute confidentialité "depuis plusieurs années", a-t-il dit dans un entretien jeudi au Figaro. Il a opposé ainsi une fin de non-recevoir à une demande des dirigeants d'Hermès, déjà dans Le Figaro, de se retirer du capital du groupe de luxe. Et surtout, il a contre-attaqué en inversant les accusations d'hostilité.

Pour Xavier de Villepion, gérant chez Global Equities, Bernard Arnault va "prendre son temps" mais "ira au bout" de son action. Il ne devrait "pas déclencher d'hostilités" au risque de se retrouver face à l'animosité d'une famille unie dans l'adversité, mais attendre son heure.

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