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L'Allemand Bayer prêt à casser sa tirelire pour s'offrir le géant Monsanto

Le groupe chimique et pharmaceutique allemand Bayer a annoncé lundi avoir présenté au numéro un mondial de semences une offre de rachat pour 62 milliards de dollars pour créer le leader mondial de l'agrochimie. Il s’agirait de la plus importante opération toute en cash jamais réalisée.
Article rédigé par Patrick Lelong
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (L’OPA, si elle rencontrait le succès escompté par Bayer, serait le plus gros rachat d'une société allemande à l'étranger et la plus importante opération toute en cash jamais réalisée © MaxPPP)

 62 milliards de dollars, soit 55 milliards d'euros, en monnaie sonnante et trébuchante : c’est le prix que Bayer propose pour racheter le géant des OGM américain Monsanto. C’est 37% de plus que le cours de l’action du groupe américain. 

1,5 milliards de dollars d’économie en trois ans 

Pourtant très endetté, le groupe allemand de chimie et de pharmacie souhaite réaliser cette acquisition pour construire le géant mondial des pesticides et des engrais, augmenter ses capacités d’innovation, faire 1,5 milliards de dollars d’économie au bout de trois ans et améliorer l’image de deux groupes auprès des agriculteurs et des consommateurs, image détériorée avec les pesticides "tueurs d’abeilles" de Bayer et le Roundup de Monsanto.

 

Bayer mise aussi avec ce rachat sur une hausse de son bénéfice par action d’environ 5% dès la première année d’acquisition et d’au moins 10% pour les suivantes. L’OPA, si elle rencontrait le succès escompté par Bayer, serait le plus gros rachat d'une société allemande à l'étranger et la plus importante opération toute en cash jamais réalisée. 

Bayer continuera à développer ses activités pharmaceutiques 

Werner Baumann, le nouveau président du directoire du groupe allemand, a annoncé que Bayer continuerait à développer ses activités pharmaceutiques, qui incluent la pilule de prévention de l'AVC Xarelto, ainsi que l'aspirine, l'antidouleur découvert par le groupe il y a plus d'un siècle. L’homme a par ailleurs ajouté qu’aucune cession d'actifs n'était prévue pour contribuer au financement de l'opération : Bayer a fait savoir qu'il financerait la transaction avec de la dette et des actions, y compris une augmentation de capital.

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