Krach des places financières
La Bourse de Bombay a suspendu cette nuit ses échanges après un plongeon de 9,7%. Tokyo a cloturé en baisse de 5,65%. Cette nuit encore, les places asiatiques ont dévissé. Hier, Wall Street était fermé en raison d'un jour férié aux Etats-Unis, on attend aujourd'hui la réaction des marchés américains. Mais la Bourse de Sao Paulo a clôturé elle aussi en forte baisse, -6,6%. Côté européen, Francfort a plongé de 7,16%, Paris de 6,83%, Londres de 5,48%, Madrid de 7,54%. Les valeurs financières ont particulièrement souffert car les investisseurs craignent qu'elles ne subissent de nouvelles pertes en raison de leur exposition au marché des crédits hypothécaires à risque (subprime) américain. Les marchés ont également mal accueilli le plan de relance de l'économie américaine présenté par le président George W. Bush vendredi. Leur crainte est qu'il ne suffise pas à éviter une récession aux Etats-Unis avec le risque de voir celle-ci s'étendre à l'Europe et à d'autres régions.
"La situation est une situation qui est sérieuse", a souligné Dominique Strauss-Kahn. "Les bourses n'ont pas apprécié semble-t-il le paquet proposé par le président Bush", a noté le directeur général du Fonds monétaire international, reçu à l'Elysée par le président français Nicolas Sarkozy.
En insistant sur la bonne tenue de leur situation économique, les ministres des Finances de la zone euro ont tenté de rassurer les marchés boursiers en chute libre. Le ministre slovène des Finances, Andrej Bajuk, dont le pays préside pour l'instant l'Union européenne, n'a pas cherché à cacher l'inquiétude de ses homologues devant le ralentissement de l'activité aux Etats-Unis. "Nous sommes tous préoccupés", a-t-il déclaré. Mais le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Joaquin Almunia, se voulait plus rassurant. "Il semble que les marchés envisagent la possibilité d'un ralentissement plus prononcé, voire d'une récession, aux Etats-Unis, donc il s'agit d'une réaction normale", a-t-il dit en espérant que le plan mis sur pied par la Réserve fédérale et l'administration américaine permettrait d'éviter le pire.
Caroline Caldier avec agences
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