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ISF et bouclier fiscal : feu vert du Conseil des ministres

Mesure emblématique du début de quinquennat de Nicolas sarkozy, le bouclier fiscal était devenu le symbole très encombrant d’une iniquité fiscale. Le Conseil des ministres a scellé ce matin sa suppression, en contrepartie d’un allègement de l’impôt sur la fortune, et d’une fiscalisation plus lourde du patrimoine des plus riches.
Article rédigé par franceinfo
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A un an de la présidentielle, le bouclier fiscal, mis en place au lendemain de l’élection de Nicolas Sarkozy, était devenu le symbole trop criant d’une fiscalité favorisant les plus riches. Sa suppression était devenue inévitable : elle a été scellée ce matin en Conseil des ministres.

Dans le même temps, le président sortant, pas encore officiellement candidat à sa réélection, ne pouvait pas se mettre à dos les plus fortunés.
_ La suppression du bouclier fiscal s’accompagnera donc d’un allègement de l’impôt sur la fortune. Quelque 300.000 contribuables vont y échapper, ceux dont le patrimoine est compris entre 800.000 et 1,3 million d’euros.

Dans l’opération, reste un manque à gagner pour le Trésor public, évalué par Bercy à environ un milliard d’euros.
_ Le projet de loi présente les pistes qui permettront de le combler :

  • une taxation plus lourde (40% contre 35% actuellement) des grosses successions et donations, lorsque l'héritage d'un parent ou d'un conjoint dépasse le 900.000 euros,
  • une taxe supplémentaire sur les résidences secondaires des non-résidents sur le sol français, et des exilés fiscaux.

    Pas question en revanche de créer une tranche supplémentaire d'impôt pour les plus hauts revenus. La solution a été a priori écartée par l'Elysée.
    _ Mais peut-être une taxe spécifique sur les très hauts salaires et/ou les bonus, dont le contenu reste à préciser.

    Le gouvernement table sur une adoption de son projet de loi avant les vacances d’été de l’Assemblée, à la mi-juillet.

    La gauche dénonce déjà un nouveau cadeau aux riches, qui seront, selon elle, les grands gagnants de ce tour de passe-passe fiscal.
    _ A l’inverse, François Baroin évoque une "réforme simple, juste et équilibrée".

    Gilles Halais, avec agences

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