Inquiétude mondiale autour des bourses
Jusqu'ici, tout ne va pas encore trop mal. Malgré un mouvement de chute généralisé, les marchés asiatiques, qui comptent les deux plus gros créanciers des Etats-Unis (Chine et Japon), n'ont pas connu de krach. A la clôture, la bourse de Tokyo a terminé sur un recul de 2,18 %. Tokyo a laissé entendre que le Japon ne se délesterait pas de ses énormes quantités de titres sur la dette américaine. Et finalement, le marché japonais n'a pas craqué.
_ A mi-séance, les indices s'enfonçaient tous, parfois très lourdement. C'est le cas de Hong-Kong, qui a perdu plus de 4% durant la matinée, avant de se reprendre quelque-peu, à -3,66 à la mi-séance. La bourse de Shanghai, plus marginale, a connu la même évolution avec une chute de 4%.
A noter que l'euro s'est valorisé face au dollar à Tokyo. les marchés s'attendent à une intervention de la banque centrale européenne pour racheter de la dette souveraine, bien qu'elle n'ait pas précisé pour quel pays elle allait le faire. Mais ils restent sceptiques sur sa capacité à le faire assez massivement pour que la mesure soit efficace.
Globalement, les investisseurs semblent continuer à tanguer au bord du précipice. Pas de mouvement de panique jusqu'ici : le Japon et la Chine auraient trop à perdre à faire chanceler les Etats-Unis en tentant de se désengager. Mais les investisseurs ont le doigt sur la gâchette, peu convaincus après les déclarations du G7 cette nuit, qui s'est engagé à “prendre toutes les mesures nécessaires pour soutenir la stabilité financière et la croissance”.
_ Le principe du jeu aujourd'hui, pour toutes les grandes places financières est : le premier qui bouge fait perdre tout le monde, mais celui qui resterait trop longtemps sur ses positions en cas de panique perd tout. Dire que les marchés sont nerveux relève donc du doux euphémisme. Seule la peur d'un violent krach tempère la certitude d'une récession.
Le seul secteur à rétrograder franchement cette nuit est le pétrole. Les cours étaient en forte baisse. Les investisseurs craignent en effet que la crise de la dette, aux Etats-Unis et en Europe, n'aboutisse à une récession mondiale qui ferait chuter la demande de pétrole.
_ A l'inverse, l'or, valeur refuge par excellence, fait des bonds. L'once vient de crever le plafond des 1.700 dollars à Hong-kong.
Grégoire Lecalot, avec agences
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