Pouvoir d'achat : pourquoi les augmentations de salaires sont-elles si faibles ?
Alors que l'inflation devrait dépasser les 3 %, les salariés se mobilisent pour obtenir des hausses de salaires. Selon les premiers bilans des négociations annuelles obligatoires, les augmentations seraient de 2,5 % en moyenne, soit moins que l'inflation. Pourquoi les entreprises refusent de mettre davantage la main à la poche ?
Selon une étude, les salaires augmenteront bien durant l'année 2022 de 2,2 %, soit moins que l'inflation, enregistrée lundi 14 février à 2,9 %. La hausse médiane est variable selon les secteurs : 2,5 % dans l'industrie, 2,2 % dans les transports, et 2 % dans les banques. Les entreprises seraient parfois frileuses. "Il y a forcément une zone d'incertitude qui se crée, puisque les couts explosent, il y a parfois des pénuries de produits pour produire…", analyse Franck Cheron, associé conseil Capital Humain chez Deloitte.
Des salariés en grève
Malgré le contexte, certains salariés ont choisi de se mettre en grève. Dans la Meuse, des ouvriers de l'usine Bonduelle réclament une hausse de 4 %. L'entreprise est bénéficiaire, mais proposerait seulement 3 % d'augmentation, selon les syndicats. "On a eu zéro l'année dernière, on a accepté le zéro parce que c'était le Covid, (...) Cette année, on a le droit à 4 %", estime Sylvie Defilippi, salariée chez Bonduelle. Les revendications pourraient se multiplier, puisque l'inflation devrait encore augmenter, selon l'INSEE.
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