Cet article date de plus d'un an.

Inflation : pour manifester contre la hausse des prix, ce "bouchon" lyonnais organise des dîners à la bougie

Dans ce restaurant au coeur de Lyon, le chef a proposé, mardi soir, un moment romantique et économique à ces clients.
Article rédigé par Christophe Vincent
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Un serveur dans un restaurant lyonnais, en octobre 2020. (JEFF PACHOUD / AFP)

"Exceptionnellement, ce soir, on va un peu couper les lumières d'électricité. Ce soir, vous allez manger à la bougie !", explique Olivier Canal, le patron de la Meunière, en plein cœur de Lyon. C'est très romantique, et surtout très économique. Comme ce restaurateur, une quarantaine de "bouchons" lyonnais, ces établissements typiques de la ville, ont décidé de faire dîner leurs clients à la bougie, le mardi 21 mars. En cause : les factures d'électricité qui ont explosé depuis ces derniers mois. 

>> Combien vous coûte l'inflation au quotidien ? Faites le calcul avec notre simulateur sur l'alimentation, le carburant et l'électricité

La dernière facture d'Olivier Canal a en effet pris 20 %. Un moindre mal, mais c'est surtout la cherté des produits viandes, poissons, légumes, vins, beurre qui fragilisent son restaurant. "Ici, c'est un bouchon lyonnais, donc un esprit canaille, un esprit de copains. Mon menu avant était à 28 euros, il est aujourd'hui à 33 euros. Je trouve ça extraordinairement cher ! Le menu à 50 euros, pour moi, c'est impossible. Ce ne sont pas les valeurs que j'induis pour la cuisine lyonnaise", insiste-t-il.

"Je ne suis pas un restaurant où je ne veux avoir que la bourgeoisie. Ce que je veux surtout, c'est que la clientèle qui n'est pas aisée puisse venir chez moi"

Olivier Canal, restaurateur

à franceinfo

Pour ce dîner aux chandelles imposées, la salle était pleine. "Je suis contente de pouvoir participer, malgré moi. Mais c'est avec plaisir, je suis contente d'être là", confie une clientèle, avant d'être rejointe par une autre table : "Je soutiens cette initiative. Ce serait dommage qu'il y ait plus de bouchons, c'est riche, c'est copieux, c'est rassurant et gourmand".

Et le chef de conclure : "Je ne cherche pas d'aide. Je veux juste que les hausses s'arrêtent", sans quoi il pourraient fermer un jour de plus par semaine. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.