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Croissance nulle au 1er trimestre : "On est largement en dessous des prévisions et cela nous inquiète", alerte la CPME

Pour le mois d'avril, l'Insee a annoncé une croissance nulle pour le premier trimestre de 2021 et d'une inflation qui frôle le 5% en France. 

Article rédigé par franceinfo
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Jean-Eudes du Mesnil, le secrétaire général de la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises, à Matignon le 29 novembre 2018. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

"C'est d'autant plus inquiétant que les prévisions étaient à une croissance de 0,25%, donc on est largement en dessous des prévisions et cela nous inquiète", a déclaré sur franceinfo Jean-Eudes du Mesnil, le secrétaire général de la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises, après l'annonce par l'Insee d'une croissance nulle pour le premier trimestre de 2021 et d'une inflation qui frôle les 5% en avril. Les chefs d'entreprise ressentent "un ralentissement de la consommation des ménages, avec une baisse de la clientèle dans l'habillement ou la bijouterie", a-t-il affirmé.

Cette croissance nulle s'accompagne d'une inflation qui grimpe encore et qui constitue un autre facteur d'inquiétude pour les chefs d'entreprise. "Les entreprises sont confrontées à une augmentation des matières premières et parfois à des pénuries, comme dans le bâtiment où les professionnels ne trouvent plus de briques", a-t-il averti. Tous les secteurs sont touchés selon Jean-Eudes du Mesnil, comme l'alimentaire avec le prix de la tonne de blé qui a presque doublé en deux ans, et qui constitue "des surcoûts pour les entreprises".

De possibles conséquences sur le marché du travail

Face à cette situation, "85% des entreprises rognent sur leurs marges", selon une étude menée par la CPME, les autres "augmentent leurs prix" pour répercuter ces surcoûts. Selon cette même enquête, "plus du tiers des entreprises disent que cela risque de remettre en cause leur modèle économique et 20% craignent pour leur pérennité, ce ne sont pas des bonnes nouvelles".

Cette dynamique pourrait aussi avoir une influence sur l'emploi, alors que les derniers chiffres du chômage sont bons. "Le marché du travail résiste, mais il est à craindre que cette situation ne dure pas", selon le patron de la CPME. Selon lui, les difficultés des entreprises limitent leur possibilité d'augmenter les salaires pour aider les salariés. "Quand vous rognez sur vos marges, comment voulez-vous augmenter les salaires ?", a-t-il interrogé.

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