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Rallye en procédure de sauvegarde : "Casino ne génère pas assez de profits pour que sa maison mère puisse se désendetter"

La maison-mère de Casino a été placée en sauvegarde jeudi 23 mai. Cette procédure permet de protéger les entreprises en difficulté en suspendant le paiement de dettes. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Logo de Casino sur la devanture d'un supermarché, le 29 juillet 2010. (ERIC PIERMONT / AFP)

Rallye, la maison mère de Casino, a été placée jeudi en procédure de sauvegarde pour une durée de six mois, renouvelable deux fois, soit 18 mois, selon un communiqué du groupe Rallye. La procédure de sauvegarde, qui protège les entreprises qui ne sont pas en état de cessation des paiements, a pour objectif de leur laisser le temps de réaménager leur endettement et d'assurer leur pérennité. Le 31 décembre 2018, la dette de Rallye s'élevait à environ 2,9 milliards d'euros. 

Casino ne génère pas assez de profits pour que sa maison-mère puisse se désendetter.

Olivier Dauvers, spécialiste de la grande distribution

à franceinfo

Pour Olivier Dauvers, spécialiste de la grande distribution, le problème est très simple : "Cette galaxie de sociétés s'est constituée à l'origine en s'endettant sur des montants colossaux, en espérant que l'actif principal (Casino) pourrait générer assez de bénéfices pour générer assez de dividendes, et donc se désendetter", explique-t-il sur franceinfo.

"L'entreprise maison-mère doit se refinancer en permanence"

"On est dans une spirale infernale qui fait que, comme les bénéfices ne suffisent pas, l'entreprise maison mère doit se refinancer en permanence, c'est-à-dire se réendetter", indique le spécialiste Olivier Daurens. Pour l'auteur du blog Le web Grande Conso "la maison mère va devoir discuter avec ses créanciers et les écouter, alors que pendant des années et des années, elle leur a dit de patienter, en promettant que ça allait s'améliorer. Sauf que leur patience a atteint ses limites", a-t-il décrypté.

Olivier Daurens estime que cette procédure de sauvegarde ne devrait pas aboutir à des plans sociaux. "C'est un problème financier, sur le contrôle de cet empire, plutôt qu'un problème social et commercial", dit-il.

Il y voit, à plus grande échelle, les difficultés du secteur de la grande distribution. "Il n'y a plus assez de croissance. Donc toutes ces entreprises se battent pour un même gâteau qui ne grossit plus", conclut-il.

Les filiales opérationnelles, Casino et Go Sport, ne sont pas concernées par ces procédures.

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