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Le mandat d'Isabelle Kocher n'est pas renouvelé par le conseil d'administration d'Engie

Le conseil d'administration d'Engie s'est prononcé jeudi contre le renouvellement du mandat de directrice générale d'Isabelle Kocher. Isabelle Kocher était en poste depuis 2016. Son mandat est censé prendre fin en mai.

Article rédigé par franceinfo
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Isabelle Kocher en octobre 2018 (ERIC PIERMONT / AFP)

Isabelle Kocher ne sera plus directrice générale d'Engie fin mai, a appris franceinfo de source proche du dossier. Jeudi 6 février le conseil d'administration d'Engie a décidé de ne pas reconduire Isabelle Kocher dans les fonctions qu'elle occupait depuis 2016. Elle était la seule dirigeante d'une entreprise du CAC 40.

De nombreuses voix se sont déjà élevées pour regretter cette éviction. Lundi, une cinquantaine de personnalités de tous bords politiques (Yannick Jadot, Xavier Bertrand, Anne Hidalgo, Cédric Villani...) et du milieu des affaires (Frédéric Mazzella, Clara Gaymard...) avaient déjà publié une tribune sur le site internet du journal économique Les Echos, en saluant notamment "sa formidable réussite" sur la question de la transition énergétique.

Sur franceinfo, mercredi 5 février, Yannick Jadot dénonçait l'attitude de Bruno Le maire qui "à la tête de Bercy sabote tous les efforts en matière de transition énergétique". Toujours sur franceinfo, Emmanuelle Wargon, la secrétaire d'État à la Transition écologique, expliquait que l'Etat, premier actionnaire d'Engie avec 24% du capital, "se positionnerait en fonction d'une vision globale".

"Une révolution culturelle à faire sur le management féminin"

Parmi les reproches faits à Isabelle Kocher, seule femme à la tête d'une entreprise cotée au CAC 40, un management qui serait autoritaire : "Une femme qui s'affirme, on dit assez vite qu'elle a un management autoritaire ou qu'elle est cassante. On ne peut pas avoir une appréciation à deux vitesses selon qu'un homme s'affirme et que c'est bien, il a du charisme, et qu'une femme s'affirme et elle le fait dans des conditions qui sont jugées négatives", a regretté Emmanuelle Wargon.

"On a une révolution culturelle à faire sur le management féminin parce que ce management féminin, il existe, il a plein de qualités. On a des femmes qui sont en capacité de prendre des postes de direction dans les entreprises du CAC 40", a-t-elle estimé.

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