Industrie : les investissements chinois garants de réussite ?
De multiples entreprises sont détenues en totalité ou en partie par des investisseurs chinois. Emmanuel Macron et l'Union européenne aimeraient imposer plus de contrôles, car l'Europe concentre 60% des ces investissements chinois à l'étranger.
Saint-Dizier dans l'est de la France, 25 000 habitants et parmi eux il y a Tao Ma, directement parachuté d'une ville chinoise de cinq millions d'habitants. S'il a été envoyé ici c'est pour redresser l'usine de pièces détachées de tracteurs. Elle a été rachetée par un groupe chinois il y a six ans. Mais Tao Ma ne parle pas un mot de français. Pour chaque réunion, il doit faire appel à un interprète. "C'est vrai que pour les réunions ça les allonge largement", indique un employé. "Évidemment il y a quand même des pertes d'informations", continue une autre.
35 emplois supprimés
Au moment du rachat, le repreneur chinois s'était engagé à développer l'usine avec une ligne de production de tracteurs et à la clef 600 emplois. Six ans ont passé et 35 postes ont même été supprimés et toujours aucun tracteur en vue : des incompréhensions et des promesses non tenues. Mais l'usine de Saint-Dizier présente un immense avantage, elle sert de tête de gondole aux Chinois. En un an, dix tracteurs importés de Chine ont été vendus en France. Ce qui permet à Tao Ma de faire une nouvelle promesse : si la demande augmente, ils seront construits ici, à Saint-Dizier.
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