À Hagondange (Moselle), personne n'ignorait les difficultés financières d'Ascometal. Malgré tout, l'annonce du dépôt de bilan du groupe ce lundi 20 novembre laisse les employés avec le sentiment d'un immense gâchis. Dans toute la France, 1 550 emplois sont menacés à Hagondange, Leffrinckoucke (Nord) et à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). Les responsables syndicaux en appellent directement à l'État.Trois repreneurs sur les rangsPourtant, l'État était déjà intervenu il y a trois ans. Le groupe était criblé de dettes. Arnaud Montebourg, ministre de François Hollande, prend en main le dossier et impose une solution de reprise française. Erreur, disait à l'époque Bruno Le Maire, qui défendait d'autres projets. Trois ans plus tard, l'actuel ministre de l'Économie reste sur sa ligne. Selon les syndicats, les sites d'Ascometal souffrent d'un criant manque d'investissement depuis trente ans. Toutefois, trois repreneurs seraient intéressés par le groupe sidérurgique.