Fraude fiscale : l'État se dote de nouvelles armes
Si tous les contribuables français payaient leurs impôts, il n'y aurait plus de déficit. La fraude fiscale est évaluée au minimum à 60 milliards d'euros par an. Le gouvernement va annoncer mercredi 28 mars de nouveaux moyens de lutte.
Des milliards bien à l'abri dans les paradis fiscaux, le gouvernement n'en veut plus. 60 à 80 milliards d'euros échapperaient au fisc chaque année. Alors, Bercy veut étoffer son arsenal. Le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin reconnait que le système actuel est inefficace. Première arme : une nouvelle police fiscale, des agents spécialisés chargés de traquer les grands fraudeurs.
Recourir au "name and shame"
Deuxième levier : sanctionner, non plus uniquement les fraudeurs, mais également les intermédiaires, ces cabinets de conseil qui se chargent des montages financiers opaques. Enfin, l'État envisage de nommer les entreprises coupables d'évasion fiscale et de blanchiment d'argent pour les couvrir de honte ("name and shame"). Ainsi, leur image serait fortement ternie.
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