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Mal-logement : la Fondation Abbé-Pierre "choquée" par la réaction de Julien Denormandie

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Mal-logement : la Fondation Abbé-Pierre "choquée" par la réaction de Julien Denormandie
Mal-logement : la Fondation Abbé-Pierre "choquée" par la réaction de Julien Denormandie Mal-logement : la Fondation Abbé-Pierre "choquée" par la réaction de Julien Denormandie (France 3)
Article rédigé par France 3
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Manuel Domergue, auteur du 24e rapport sur le mal-logement de la Fondation Abbé-Pierre, est l'invité du Soir 3 vendredi 1er février.

Quinze millions de personnes sont en difficulté. "Il y a des personnes sans domicile, quatre millions de mal-logés et douze millions de personnes dans une situation fragile : surpeuplement modéré, menace d'expulsion, copropriété dégradée, précarité énergétique... Un Français sur cinq est touché par le mal-logement", décrit Manuel Domergue.

Le ministre du Logement s'est félicité vendredi 1er février du relogement de 70 000 SDF. "C'est plutôt positif. Mais c'est un flux. Des gens s'en sortent pendant que d'autres tombent. Il faut tarir le flux, prévenir les ruptures, agir avant que les gens arrivent à la rue", explique le directeur des études de la Fondation Abbé-Pierre.

"Il faut agir en amont des sorties de prison, de l'Aide sociale à l'enfance ou d'hôpitaux psychiatriques pour éviter les sorties sèches sans accompagnement et sans aide. Sur ce point, il n'a rien dit. C'est même très choquant", juge Manuel Domergue dans le Soir 3.

"Taxe foncière mieux ajustée et plus juste"

Le plan logement est "très bien sur la philosophie, mais le gouvernement a coupé dans le budget du logement comme jamais. Le nombre de logements sociaux construits sera divisé par deux", s'offusque-t-il.

"L'État peut davantage redistribuer les richesses. L'immobilier est un facteur d'agrandissement des inégalités. Il y a des gens qui s'enrichissent et d'autres qui en pâtissent. Il faut avoir une fiscalité sur les successions, les transactions plus importantes, une taxe foncière mieux ajustée et plus juste", affirme Manuel Domergue, qui "attend que le gouvernement reconnaisse ses erreurs, ses mauvais choix politiques forts du début de quinquennat".

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