Logement : fin de la trêve hivernale
Après cinq mois de trêve hivernale, les expulsions locatives peuvent reprendre à partir du 1er avril.
À 57 ans, Thierry ne trouve plus le sommeil, car il va peut-être bientôt devoir quitter son deux-pièces du centre-ville de Mulhouse (Haut-Rhin) en raison d'une procédure d'expulsion dont il fait l'objet et qu'il n'a pas encore annoncée à ses proches.
Pour payer son loyer de 400 euros, il est obligé de se priver d'autres dépenses. "Il faut faire le choix de ne pas se chauffer, de se restreindre de façon alimentaire parce que vous ne pouvez pas tout vous permettre", nous raconte-t-il.
Les hébergements d'urgence ferment aussi
Comme lui, plusieurs milliers de locataires peuvent, à partir du 1er avril, être expulsés à tout moment par les forces de l'ordre. "C'est toujours très difficile, c'est un choc, un drame. Du jour au lendemain on ne peut plus rentrer chez soi", déclare Marie Rothhahn, chargée de mission de la Fondation Abbé Pierre. Les hébergements d'urgence, eux aussi, ferment leurs portes. Un retour de l'incertitude pour des milliers de personnes.
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