Grand froid en Île-de-France : "Avec les associations, les choses vont un peu mieux", témoigne un sans-abri
Alors que le plan "grand froid" est mis en place depuis lundi en Île-de-France, l'État, la région et des associations sont mobilisés, comme Exclusolidaires qui sert des repas chauds aux personnes sans-abri dans le 19e arrondissement de Paris.
C'est la cohue devant le stand de la maraude de l'association Exclusolidaires dans le 19e arrondissement de Paris au niveau de l'avenue Jean-Jaurès. Alors que la préfecture d'Île-de-France a déclenché lundi 5 février son plan "grand froid", de nombreuses personnes sans-abri se pressent pour manger un repas chaud.
Arnaud, un des 15 bénévoles présents, sert à une cinquantaine de bénéficiaires son "chili sin carne, sans viande avec pas mal d'épices", explique-t-il. " Aujourd’hui j’ai été le commis, explique Arnaud. C’est sûr qu'en ce moment on essaye de faire des soupes, des trucs bien chauds. On voit comment ils se jettent sur le thé, ça passe avant la nourriture. Ils ont besoin de chaud", poursuit le bénévole.
150 à 200 repas servis chaque lundi
Pour faire face au froid, le samu social a de son côté renforcé ses effectifs. Quelque 662 places supplémentaires d'hébergement ont été ouvertes, en plus des 3 600 existantes. Chaque lundi, ce sont 150 à 200 repas qui sont servis par l'association Exclusolidaires. Pour le dessert, ce lundi-là est un peu particulier, explique Fatima, bénévole depuis un mois. "C'était le week-end de la Chandeleur. Pour nous c’est sympa, on leur ramène les crêpes toutes faites", raconte-t-elle.
C’est agréable juste de voir le petit sourire, c’est suffisant
Fatima, bénévole de l'association Exclusolidairesà franceinfo
Outre la nourriture, l'association distribue des vêtements. "On a des sacs de couchage, bonnets, gants, chaussettes", précise Rachid Maoui, son président. Il indique également que les tournées sont plus fréquentes en période de grand froid.
Après avoir avalé son repas, Mamadou, sans-abri, repart avec un duvet et une chapka. "On arrive à manger à notre faim, affirme-t-il. Ils nous aident avec les habits chauds parce que des gens ici n’en ont pas. Avec les associations, les choses vont un peu mieux quand même."
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