"L'immobilier, c'est assez compliqué à Bordeaux" : à quelques semaines de la rentrée, la galère des étudiants pour trouver un logement

C'est le moment pour les étudiants de se trouver un logement, mais c'est souvent compliqué. Cela fait deux mois que Justine et Andréa font le tour des agences de Bordeaux pour trouver un appartement. Malheureusement, elles ont confié, à France Bleu Gironde, recevoir toujours la même réponse : "On a rien à vous louer ou alors c'est hyper cher."

Les agences ont peu de biens à proposer

À Bordeaux, où il y a plus de 90 000 étudiants, les agences semblent avoir épuisé tous leurs biens. Il n'y a tout simplement pas assez d'offres et beaucoup de demandes. Les deux étudiantes en médecine recherchent une colocation dans l'hyper-centre, ce qui est "le plus compliqué à trouver", expliquent-elles.

Chez Citya Immobilier Bordeaux, il y a 30% de stock en moins. Alors, certes les étudiants sont de plus en plus nombreux mais ce n'est pas la seule explication. "Il y a beaucoup de nos appartements qui sont sur les plateformes Airbnb, de locations saisonnières. Cela contribue donc aussi à la baisse de rotation des stocks par rapport aux années précédentes", explique Marie, conseillère en location.

J'ai fait deux heures de route une fois pour visiter un appartement.

Une des deux étudiantes en médecine

à France Bleu Gironde

Résultat, décrocher une visite est devenue mission quasi impossible. Il faut parfois passer par des listes d'attentes et les étudiants commencent à désespérer. Alors qu'elles devaient visiter un appartement, les deux étudiantes en médecine ont joué de malchance. À "20 minutes avant d'arriver à Bordeaux, l'agent immobilier m'appelle : 'Oui, le locataire ne va pas être là pour la visite, donc vous n'allez pas pouvoir visiter.' Du coup, je n'ai pas pu, ils nous ont mis sur liste d'attente et on n'a pas de nouvelles depuis un mois", raconte une des deux étudiantes en médecine.

Et quand elles y parviennent enfin, les deux amies ne tombent pas toujours sur des propriétaires bienveillants : "On a fait une visite ou en fait le proprio, il voulait que l'on mette 250 euros en petites coupures sous la porte tous les mois en plus du loyer. C'est assez compliqué, à Bordeaux, l'immobilier."

Justine et Andréa n'ont plus que trois semaines pour trouver un toit qui leur plaît. Et, elles le savent, elles devront certainement revoir leur critères à la baisse, à commencer par la taille de l'appartement.