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Baisse des transactions immobilières : "Certaines études n’ont pas d'autre choix que d’envisager des licenciements", s'alarme le Conseil supérieur du notariat

"Les notaires ne sont pas dans une tour d'ivoire et ne vivent pas dans une tour d'argent, à l'abri des soubresauts de l'économie", plaide le porte-parole du Conseil.
Article rédigé par franceinfo
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Une enseigne de notaire à Paris (photo d'illustration). (THOMAS PADILLA / MAXPPP)

"Certaines études n’ont pas d'autre choix que d’envisager des licenciements" en raison de la baisse des transactions immobilières, a annoncé lundi 11 décembre sur franceinfo Édouard Grimond, porte-parole du Conseil supérieur du notariat. Le nombre de transactions immobilières a chuté de 18% entre septembre 2022 et septembre 2023.

"Des études connaissent une baisse de leurs résultats et certaines avaient des difficultés qui s'accentuent avec le temps, notamment les études plutôt urbaines", a précisé Édouard Grimond, notamment à Paris ou dans les grandes métropoles, Lyon, Marseille, Bordeaux, Nantes, Lille. Les conséquences sur le marché de l’emploi sont réelles. le Conseil supérieur du notariat a constaté "un gel des embauches" depuis quelques mois, mais aussi un le "non-renouvellement de certains contrats". "On commence à entendre parler de licenciements un peu partout sur le territoire", relate Édouard Grimond.

Pas de place pour de nouveaux confrères

Les études en zone urbaine sont les plus touchées par la baisse très forte de l'activité immobilière et de la promotion. La période est "inédite" puisqu'elle dure "depuis bientôt plus d'un an" et "on n'a aucune visibilité non plus sur sa sortie", dit-il. Édouard Grimond n’est pas très optimiste : "On craint malheureusement que l'année 2024 soit également une année assez difficile en termes de volumes", a-t-il souligné. Les études notariales doivent faire face à une double crise, la baisse des transactions et la hausse des charges. Ces dernières "ne baissent pas quand il y a une crise et malheureusement ça devient de plus en plus difficile pour un certain nombre de confrères", a-t-il expliqué. "Les notaires ne sont pas dans une tour d'ivoire et ne vivent pas dans une tour d'argent, à l'abri des soubresauts de l'économie", a-t-il précisé.

L'Autorité de la concurrence estime qu'il faut 600 notaires en plus en France d'ici à 2026, en plus des 17 500 déjà installés. 'Vouloir rajouter de jeunes confrères dans cette période économique assez compliquée, ça paraît difficile", a estimé le porte-parole du Conseil supérieur du notariat.

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