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Il n'y aura sans doute pas de journaux en kiosques mercredi, en raison d'un mouvement de grève de la CGT

Le syndicat s'oppose à la réforme de la distribution de la presse, qui sera débattu à partir de mercredi au Sénat. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un kiosque à journaux à Paris, le 19 octobre 2018. (SERGE ATTAL  / ONLY FRANCE / AFP)

La CGT du Livre (SGLCE) a appelé à une grève de 24 heures, lundi 20 mai, afin de dénoncer le projet de réforme de la distribution de la presse, un système qui est régi depuis l'après-guerre par la loi Bichet. Ce mouvement social, qui sera observé de mardi soir à mercredi soir, "sera accompagné d'une non-parution des quotidiens nationaux", précise un communiqué.

La réforme prévoit notamment de moderniser la gouvernance du secteur et d'ouvrir l'activité à de nouveaux concurrents à partir de 2023. Elle est en outre censée donner plus de marge de manœuvre aux marchands de journaux. Le groupe Presstalis (ex-NMPP), principal distributeur de journaux en France (avec les Messageries lyonnaises de presse, MLP), a été sauvé l'an passé par l'Etat et les éditeurs de presse, après s'être retrouvé de nouveau financièrement au bord du gouffre.

Les marchands de journaux dénoncent ce blocage

Dans un communiqué, la CGT du Livre exige "le maintien [de la loi Bichet] qui, depuis 1947, encadre la distribution de la presse en France", et qui "contraignait les éditeurs à la solidarité, à l'égalité de traitement entre tous les titres, permettant au pluralisme d'exister et à la démocratie de fonctionner depuis soixante-douze ans". Le syndicat organisera également un rassemblement devant le Sénat, mercredi à 10h30.

L'organisation professionnelle des marchands de journaux, Culture Presse, avait approuvé la réforme dans ses grandes lignes. Elle dénonce ce blocage annoncé par la SGLCE. "Au moment où nous sommes en pleine crise avec le numérique, voilà qui va contribuer à diriger nos clients vers le net, a dénoncé son président Daniel Panetto, dans un message à ses adhérents. Nous subissons, en prime, la crise des 'gilets jaunes', des kiosques ont brûlé... Nous n'avons pas besoin de problèmes supplémentaires !"

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