Hôtellerie : Booking renonce à ses clauses les plus critiquées par les hôteliers
L'Autorité de la concurrence annonce mardi avoir obtenu de la centrale de réservation en ligne Booking.com des engagements "particulièrement étendus " pour stimuler la concurrence, en réponse aux plaintes pour abus de position dominante déposées par les hôteliers. Ces engagements entreront en vigueur le 1er juillet 2015 pour cinq ans, avec un point d'étape prévu fin 2016, précise l'Autorité dans un communiqué.
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Booking, filiale de l'américain Priceline Group, s'engage notamment à renoncer à toute obligation de parité tarifaire à l'égard des autres plates-formes de réservation et à renoncer à la clause de parité tarifaire avec les canaux directs des hôtels, indique l'Autorité. Booking s'engage aussi à supprimer les obligations de parité de conditions et de parité de disponibilité des chambres. La centrale de réservation s'était déjà engagée en décembre à supprimer la clause dite de "parité tarifaire " par laquelle elle interdisait aux hôteliers de proposer des prix plus bas aux autres plates-formes de réservation sur internet.
L'Autorité de la concurrence avait été saisie en 2013 par les syndicats hôteliers, auxquels s'est joint en février le groupe Accor.
18 à 20% de commission
La part des centrales de réservation dans le chiffre d'affaires des hôteliers ne cesse de croître et pèse sur leurs marges. En Europe, 70% des ventes de nuitées en ligne passent par des centrales, le reste par les sites des hôtels. Les centrales comme Booking ou Expedia comptent pour 17% des revenus d'Acco et prélèvent des commissions qui oscillent entre 18% et 20% du prix d'une chambre. Un des enjeux consiste pour les hôteliers à augmenter leurs ventes en direct ou via leurs propres sites internet. Au total, sept pays de l'Union européenne ont ouvert des enquêtes sur les plates-formes de réservation, la Commission européenne les coordonnant sans mener sa propre enquête.
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