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Hillary Clinton a apporté jeudi un soutien remarqué à la ministre française des Finances, déjà adoubée par les Européens

"Je suis très partisane de donner aux femmes qualifiées - ce qu'elle est bien sûr - l'opportunité de diriger des organisations internationales", a déclaré la secrétaire d'Etat américaine.Le président russe Dmitri Medvedev a indiqué de son côté qu'un "consensus est proche" au sein des membres du FMI sur la succession de Dominique Strauss-Kahn.
Article rédigé par France2.fr
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Christine Lagarde (mars 2011) (AFP - Patrick Kovarik)

"Je suis très partisane de donner aux femmes qualifiées - ce qu'elle est bien sûr - l'opportunité de diriger des organisations internationales", a déclaré la secrétaire d'Etat américaine.

Le président russe Dmitri Medvedev a indiqué de son côté qu'un "consensus est proche" au sein des membres du FMI sur la succession de Dominique Strauss-Kahn.

Peu auparavant, le Premier ministre russe Vladimir Poutine avait jugé lui "tout à fait acceptable" et "très sérieuse" la candidature de Christine Lagarde à la tête du FMI.

Mme Clinton a rappelé vendredi que les Etats-Unis n'afficheraient leur préférence officielle qu'après la clôture des candidatures au FMI le 10 juin.

Nicolas Sarkozy
a salué ces propos d'Hillary Clinton et souligné que si les Etats-Unis n'ont pas encore annoncé leur décision, Barack Obama semble avoir arrêté son choix. "Je crois savoir que sa décision est prise et qu'il se réserve le moment opportun pour l'annoncer", a-t-il déclaré. Mais "j'aurais du mal à imaginer qu'il y ait un désaccord entre les deux" (Mme Clinton et M.Obama), a-t-il ajouté.

De son côté, le Premier ministre britannique, David Cameron, a renouvelé l'appui du Royaume-Uni à la ministre française et a fait part d'"un soutien très fort pour sa candidature" de la part de plusieurs membres du G8 qu'il n'a pas cités.

En attendant de savoir si elle pourra succéder à Dominique Strauss-Kahn, Christine Lagarde se rendra lundi au Brésil pour présenter sa candidature à la tête du FMI, a annoncé l'ambassade de France vendredi dans un communiqué. Il s'agira du premier déplacement de la ministre française de l'Economie dans un grand pays émergent, avant une tournée qui devrait la conduire également en Chine et en Inde.

"Trouver des compensations" pour les Brics
En marge du G8, un responsable européen a confié vendredi : "Lagarde, c'est fait".

Selon ce responsable européen, "il faudra trouver quelques compensations pour les Brics", le groupe réunissant les cinq principales puissances émergentes (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), dans l'organisation du Fonds monétaire international.

Cette solution semble aussi avoir les faveurs de la Russie, qui a laissé entendre qu'elle pourrait soutenir la Française. "Le président russe estime que les Brics doivent être mieux représentés dans la direction du FMI", a déclaré jeudi soir à Deauville la porte-parole de Dmitri Medvedev, Natalia Timakova.

Elle a aussitôt précisé que cela ne signifiait pas qu'ils devaient à tout prix occuper la fonction de directeur général, mais des postes de direction en général.

Le directeur général par intérim, l'Américain John Lipsky, qui était le numéro deux du Fonds avant l'arrestation de Dominique Strauss-Kahn le 14 mai à New York pour tentative de viol, a d'ores et déjà fait savoir qu'il quitterait ses fonctions fin août, au terme de son mandat actuel.

Le poste de premier adjoint du directeur général est traditionnellement réservé à un Américain. Les autres adjoints sont actuellement une Egyptienne et un Japonais.

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