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Heuliez repris par BKF

Les lettres de licenciement concernant 400 des 1.000 salariés de Heuliez, à Cerizay, partiront mercredi
Article rédigé par France2.fr
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L'usine Heuliez à Cerizay (Deux-Sèvres) (France 3) (© France)

Les lettres de licenciement concernant 400 des 1.000 salariés de Heuliez, à Cerizay, partiront mercrediLes lettres de licenciement concernant 400 des 1.000 salariés de Heuliez, à Cerizay, partiront mercredi

La proposition de BKF, seul candidat à la reprise, prévoit le maintien "de 600 salariés pour atteindre 800 à 900 en trois ans", a déclaré son président, Louis Petiet. La nouvelle société s'appellera Heuliez New World.

L'équipementier automobile, qui emploie 1074 personnes, avait été placé en redressement judiciaire le 15 avril dernier

Pour le président du directoire de l'entreprise et représentant de la famille qui contrôlait Heuliez, Paul Queveau, il s'agit "d'une bonne nouvelle". "On va désormais pouvoir se mettre au travail", a-t-il dit.

Le plan de reprise pourrait atteindre 50 à 80 millions d'euros, dont 16 millions d'euros apportés par BKC avec des partenaires émiratis, et 10 à 20 millions d'euros d'investissements chinois. L'Etat s'est déjà engagé à apporter 10 millions d'euros au titre du Fonds stratégique d'investissement (FSI), la Région Poitou-Charentes (administrée par la socialiste Ségolène Royal), 5 millions d'euros. Le reste est constitué d'emprunts.

L'usine familiale Heuliez, fondée en 1920, s'est tournée vers la voiture 100 % électrique, la "Friendly", dont les premiers prototypes doivent sortir en avril 2010. D'ici là, Heuliez manquait de liquidités pour préparer ce qui devait devenir son produit phare.
La firme a produit 450.000 véhicules depuis 1985, dont des cabriolets pour Renault et Peugeot. Au début de l'année, il lui manquait 45 millions d'euros pour pouvoir poursuivre son activité.

Avec 1000 emplois directs, l'entreprise familiale, fondée par Adolphe Heuliez en 1920 et installée depuis à Cerizay (Deux-Sèvres), est l'un des plus gros employeurs du département.

La présidente socialiste de la région Poitou-Charentes, Ségolène Royal, a salué mercredi comme "une belle victoire" cette reprise, soulignant que sa région entrait au capital de l'équipementier automobile à hauteur de "5 millions d'euros". "C'est la démonstration qu'avec du courage, de l'obstination, du travail, des solutions existent et qu'un autre modèle économique est possible, c'est un message d'espoir pour toutes les entreprises françaises qui sont imaginatives, comme ici pour la voiture électrique et propre", a déclaré Mme Royal lors d'une conférence de presse.

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