Hausse annoncée des tarifs des mutuelles l'an prochain
Très chère santé... Puisque le gouvernement a décidé, dans le cadre du plan de rigueur, de doubler (de 3,5 à 7%) la taxe sur les contrats des complémentaires santé, c'est bien au final le consommateur qui va trinquer.
_ Confirmation ce matin, de la bouche même du président de la Mutualité française, Etienne Caniard : “l'augmentation aujourd'hui prévisible - évidemment c'est une augmentation moyenne - , est de 4,7% dont 3,2% de répercussion de la taxe et 1,5% résultant de l'augmentation des dépenses de santé”.
C'est un peu technique, mais la taxe gouvernementale - qui rapportera tout de même 1,1 milliard à la Sécurité sociale l'an prochain - sera répercutée sur les cotisations des mutualistes, à hauteur de 3,2%, calculés sur le chiffre d'affaires hors taxes des mutuelles.
_ A cela il faudra ajouter 1,5%, qui correspond, selon Etienne Caniard, à “l'évolution tendancielle des dépenses de santé” et à une “extrapolation des économies” décidées dans le cadre du budget de la Sécu, notamment des déremboursements de certains médicaments.
Inutile d'ajouter que la Mutualité n'est pas franchement ravie de cette hausse imposée... Elle a entrepris une intense campagne de communication.
_ Le gouvernement, lui, se borne à expliquer que les mutuelles ne sont pas obligées de répercuter cette hausse dans leurs cotisations. Pour le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, ni les mutuelles ni les compagnies ne sont en “situation financière difficile” . Des députés UMP considèrent que compte tenu de leurs importantes réserves, les mutuelles peuvent faire un effort financier dans le cadre du plan de rigueur.
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