Opérations escargot, manifestations... Pourquoi les taxis se mobilisent-ils de nouveau ?

Les chauffeurs réclament une renégociation des conditions de leur rémunération et une table ronde avec le gouvernement. Ils se mobilisent de nouveau lundi dans plusieurs villes.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les chauffeurs de taxis seront mobilisés notamment à Paris, Bordeaux et Toulouse lundi 4 mars 2024 [photo d'illustration]. (JC MILHET / HANS LUCAS)

L'intersyndicale des taxis organise lundi 4 mars une nouvelle journée nationale de mobilisation contre la nouvelle convention liant les taxis à la caisse primaire d'assurance maladie (CPAM). Faute d'accord trouvé entre les fédérations de taxis et l'Assurance maladie l'automne dernier, la Cnam a unilatéralement appliqué une nouvelle convention : elle augmente cette année d'environ 3,5% les tarifs des courses pour amener un patient à l'hôpital ou chez le médecin.

Des trajets remboursés, voire directement payées par la Sécu. Or, +3,5%, c'est loin de compenser l'inflation, explique la présidente de la Fédération nationale du taxi, Emmanuelle Cordier sur franceinfo : "Avec tout les jeux des remises, au final, ça revient à zéro l'augmentation qu'ils nous proposent. Que l'on fasse des remises, c'est normal. Il faut faire un effort. Mais Bercy estime que nos charges ont augmenté de 5,4% en un an. Donc le moindre refus d'augmentation de nos tarifs va mettre en péril des centaines d'entreprises", dénonce-t-elle.

Les chauffeurs ont ainsi le sentiment que face à l'augmentation des dépenses de santé, l'Assurance maladie cherche à faire des économies sur leur dos. Les transports médicaux ont coûté près de 5 milliards et demi d'euros à la Sécu en 2022. Ils réclament une renégociation des conditions de leur rémunération et une table ronde avec le Premier ministre Gabriel Attal et les ministres concernés (Transports, Santé, Économie et Finances).

Manifestations à Toulouse, Bordeaux ou Nîmes

La Fédération nationale du taxi précise à franceinfo que les chauffeurs sont invités à mener une opération escargot sur le périphérique intérieur parisien, à partir de 8 heures, lundi matin. Des taxis venant de la région Grand Est, de l'Ouest et du Loiret doivent se joindre à ce mouvement. 

À Toulouse, les syndicats annoncent vouloir paralyser l'aéroport de Toulouse-Blagnac et filtrer les péages permettant d'accéder à la rocade toulousaine depuis les autoroutes adjacentes, informe France Bleu Occitanie. À Bordeaux, les taxis ont rendez-vous lundi à 10 heures sur le parvis du stade Matmut Atlantique, dans le nord de la ville. Un convoi doit aller en direction de l'hôtel de ville, un autre à la préfecture, avant de converger vers l'aéroport de Bordeaux-Mérignac, pour passer la nuit sur place, d'après France Bleu Gironde. Les taxis veulent monter un barrage filtrant mardi. Les chauffeurs marseillais et globalement du quart sud-est rejoindront leurs collègues pour un convoi commun à Nîmes. Ils mèneront une opération escargot depuis le péage situé au sud-ouest de la ville, jusqu'à la caisse d'assurance maladie et la préfecture, indique France Bleu Gard Lozère.

En Bretagne, une centaine de taxis sont attendus lundi matin à Rennes, rapportent France Bleu Armorique et France Bleu Breizh Izel. Les chauffeurs, venus du Finistère, du Morbihan, des Côtes d'Armor et d'Ille-et-Vilaine, prévoient de se rejoindre à Rennes vers 7 heures. Les taxis mèneront ensuite une opération escargot en roulant sur la rocade "à petite allure" avant de rejoindre la préfecture d'Ille-et-Vilaine en fin de matinée.

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